En raison de la crise sanitaire, le télétravail rythme le quotidien de nombreux Français. À titre d’exemple, entre mars et mai 2020, 41,6 % des actifs français y ont eu recours.
Le télétravail présente de nombreux avantages pour l’environnement : il permet d’éviter les déplacements, réduire les émissions de gaz à effet de serre mais aussi d’améliorer la qualité de l’air. Mais ce nouveau mode de travail peut également avoir des impacts sur l’environnement. Ainsi, l’Ademe publie son guide « Eco-responsable au bureau » pour proposer à tous les travailleurs, des conseils pour réduire les impacts environnementaux de cette pratique :
- Adapter les gestes numériques du quotidien en privilégiant l’audio à la visio pour les réunions, en utilisant le Wifi plutôt que le réseau 4G, en éteignant complètement son ordinateur pour la pause déjeuner et quand la journée de travail est terminée ;
- Optimiser les micro-déplacements (achat du pain, des ingrédients pour déjeuner, etc), autrefois mutualisés lors des allers-retours entre la maison et le bureau ;
- Garder les écogestes pour réaliser des économies d’énergie. En effet travailler à la maison plutôt que sur site peut être source de consommations supplémentaires notamment pour alimenter ses équipements de travail, se chauffer, ou encore cuisiner son déjeuner.
- Limiter le suréquipement et éviter de doublonner le matériel numérique entre le bureau et le lieu de télétravail ;
- Aérer le lieu de télétravail afin d’améliorer la qualité de l’air à l’intérieur du logement.
Et à la pause-déjeuner ?
En télétravail, nous avons le choix entre cuisiner son repas ou manger à emporter. Comment faire pour allier plaisir et respect de l’environnement ?
- En cuisine, privilégier les produits frais et de saison, si possible bios et penser à limiter le gaspillage alimentaire en faisant attention aux restes et en adaptant les portions à sa faim.
- A emporter, apporter ses contenants, s’équiper de kit zéro déchet, faire le choix d’enseignes qui s’approvisionnent avec majoritairement du local, du bio, des produits de saison.
Appréhender ces réflexes à l’aune de l’essor du télétravail est crucial. En effet, si le télétravail devait se répandre et s’inscrire dans la durée, et si de mauvaises habitudes s’installaient par effet rebond, les bénéfices environnementaux pourraient être réduits de 31%. Ces effets rebonds seraient liés à l’augmentation des micro-déplacements, des besoins immobiliers pour disposer d’une pièce dédiée ou encore à la consommation énergétique à domicile, etc. De plus, les télétravailleurs pourraient aussi être tentés de s’installer loin de leur lieu de travail, dans des secteurs moins bien desservis par les transports en commun ce qui pourrait avoir pour conséquence d’allonger les distances parcourues et donc de favoriser l’utilisation de la voiture plutôt que celle du vélo.
En savoir plus :
- Guide pratique « Eco-responsable au bureau » édition 2021
- Guide pratique « La face cachée du numérique » édition 2021
- Infographie ADEME « Comment télétravailler léger »
- Infographie QQF en partenariat avec l’ADEME « Une journée pour tout changer »
- Caractérisation des effets rebond induits par le télétravail
- Télétravail, (Im)mobilité et modes de vie
- 100 labels recommandés par l’Ademe