Pour montrer que la France peut être aussi innovante qu’ouverte, François Hollande, Arnaud Montebourg et Anne Lauvergeon ont donné le top départ, lundi à 17h, d’un concours qui devra sélectionner les ruptures technologiques et d’usages de demain.
Ouvert aux acteurs français comme internationaux, de la PME au grand groupe, ce concours doit permettre d’attirer une centaine de projets d’ici mars 2014, dans le cadre de sa première phase. Les heureux élus bénéficieront chacun d’un investissement de 200 000 euros, issus du Programme d’investissements d’avenir (PIA) de Louis Gallois, avec un pilotage de Bpifrance. Pour qu’un projet en bénéficie, il lui faudra viser à créer ou développer une entreprise/filiale de droit français, mais également proposer une forte innovation sur l’un des 7 sujets phares définis par le gouvernement. Ceux-ci (big data, silver economy, stockage de l’énergie, recyclage des matières, valorisation des richesses marines, chimie verte et médecine individualisée) ont été identifiés par Anne Lauvergeon, qui préside la Commission Innovation 2030 créée en avril, dans le cadre du rapport « Un principe et sept ambitions pour l’Innovation » remis à François Hollande, à la mi-octobre. Le concours lancé aujourd’hui est donc une des concrétisations de ce que le document préconisait.
Fin 2014, une deuxième phase permettra à la puissance publique de se concentrer sur une trentaine de projets jugés clefs, qui pourront prétendre, cette fois-ci, à un financement s’élevant potentiellement à 2 millions d’euros. Les premières retombées concrètes pourraient donc être visibles dès 2020, d’après le plan du gouvernement.