Un an et deux levées de fonds ! L’assistante virtuelle Julie Desk vient de boucler un tour de table de 600 000 euros auprès de Side Capital, huit mois seulement après avoir levé 200 000 euros. Cette opération va lui permettre de poursuivre son développement technique et commercial. Pour ce faire, la start-up de huit salariés va recruter un lead developer et un commercial anglo-saxon pour accélérer sa croissance à l’international. La jeune pousse, qui ne communique pas sur le montant de son chiffre d’affaires, assure qu’elle tire entre 25 et 30% de ses revenus des Etats-Unis et du Royaume-Uni.
Pourquoi Julie ? « Pas de sexisme, se défend Julien Hobeika, CEO de la start-up, on voulait tester rapidement le produit, donc on a sorti la liste des prénoms les plus donnés, les plus courts à écrire, avec une orthographe sans ambiguïté et qui se prononce facilement. » Fondée en 2014 par trois ingénieurs polytechniciens, Julien Hobeika, Nicolas Marlier et Guillaume Michiels, Julie Desk est une assistante virtuelle qui planifie, organise et annule des rendez-vous internes et externes. Dotée d’une intelligence artificielle, elle s’adapte aux habitudes et aux préférences de chacun. Pour lui déléguer une tâche, il suffit de la mettre en copie ou de lui adresser directement un mail. Ensuite, Julie échange avec les interlocuteurs et traite directement avec eux tout en gardant l’utilisateur en copie pour qu’il soit tenu au courant automatiquement des éventuels changements.
Les utilisateurs de Julie Desk sont les managers dans les grandes entreprises, les dirigeants de PME mais aussi les responsables de Ressources Humaines pour organiser des entretiens de candidats ou encore les account manager pour planifier des rendez-vous client. « Julie pourrait aussi bien servir aux services d’achats, aux comptables et aux avocats », assure Julien Hobeika, CEO de la société.
La jeune entreprise a dépassé les 200 références clients, qui correspondent à 10 000 rendez-vous pris par mois. « Nous avons déterminé trois typologies de clients : les très petites entreprises ou les indépendants – qui sont notre base initiale – des sociétés de 10 à 50 salariés et celles de plus de 50 collaborateurs », précise Julien Hobeika. De grands comptes, dont les noms ne peuvent pas être communiqués, font déjà partis du portefeuille de la start-up.