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Internet industriel des Objets : le Big Data n’est plus si grand sans identité

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Ludovic Poitou Directeur Général ForgeRock, France

Selon le nouveau rapport d’Accenture sur l’Internet industriel des Objets (IIoT), d’ici 2030, l’IIoT ajoutera trente mille milliards de dollars américains au PIB mondial. Ceci implique que la  gestion des accès inexistante ou dépassée est un inhibiteur majeur de l’IIoT.

Je suis tout à fait d’accord avec le fait que l’IIoT a le potentiel de transformer les industries, de générer des revenus et de déclencher la prochaine révolution industrielle. Je suis également d’accord avec le fait que l’identité traditionnelle ne fera pas partie du voyage. Toutefois, je pense vraiment que les réflexions sur ce qui constitue la valeur de l’IIoT doivent évoluer pour être  réellement profitable.

Aujourd’hui, les discussions de l’IoT tendent à tourner autour du Big Data. Comme de plus en plus « d’objets » connectés sont utilisés, parallèlement de plus en plus de données sont collectées à des fins d’analyse. Mais les données ne sont que la première étape car pour réellement affecter le monde de l’IIoT, elles doivent être exploitables. C’est là que l’identité est essentielle.

Chaque « objet » qui arrive en ligne nécessite de gérer le cycle de vie de son identité. Tout comme pour les personnes, l’identité des « objets » nécessite sécurité, autorisation des données, association des identités, politique et mise en application, pour ne citer que quelques paramètres. Utiliser les données en temps réel pour appliquer les politiques d’identité aux « objets » est ce qui améliore l’efficacité en matière de qualité, de coûts, de livraison dans les temps.

Par exemple, un navire-porte-conteneurs peut maintenant « se connecter » et indiquer à une grue intelligente qu’il arrive au port, ainsi que ce qu’il transporte et la destination de son cargo. Et un conteneur de transport peut avertir les autorités portuaires s’il contient des matériaux dangereux, en cas d’incendie. Ces objets ne sont pas seulement connectés, mais interconnectés– de façon à pouvoir échanger des informations critiques à l’aide de leur identité unique.

Pour citer Scott McNealy, « établir qui est qui, quoi est quoi et qui a accès à quoi est le Saint Graal de l’informatique moderne, et c’est un moyen de résoudre beaucoup de problèmes et de générer beaucoup d’argent. » Scott avait tout à fait raison. Le Big Data n’est plus si grand sans identité.

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