Comment industrialiser puis rendre scalable une solution IoT ? Une cinquantaine de personnes se sont retrouvées lundi soir à l’hôtel Renaissance Paris Le Parc Trocadéro, à l’initiative d’Actility et CGI, en partenariat avec Alliancy, pour échanger sur leurs problématiques IoT et les solutions testées.
L’actualité récente – la panne du système d’aiguillage à la gare Montparnasse – a nécessairement orienté le premier sujet de discussion vers la SNCF. « Comment mêler l’internet des objets (IoT) à l’infrastructure existante pour améliorer la qualité de service ? », demande-t-on à Claude Solard, directeur général délégué à la Performance Industrielle & Innovation du groupe ferroviaire. « Il ne faut pas que le développement foisonne mais qu’il soit concentré sur un cas d’usage avec l’installation d’une infrastructure sérieuse. La question principale est le coût de possession », estime ce dernier, prévoyant d’intégrer cinq millions de composants connectés.
Des profils variés, DSI, directeurs innovation, CTO, chef de projets IoT, se sont réunis lundi soir à l’hôtel Renaissance Paris Le Parc Trocadéro pour partager leurs problématiques et leurs expériences sur le sujet. Cet événement du Cercle Objectif Business IoT avait pour objectif d’approfondir la discussion engendrée par le carnet d’expériences IoT « Business-modèles innovants et relation client réinventée : quels projets IoT pour mon entreprise ? » publié par Alliancy en partenariat avec Actility et CGI.
La soirée a suscité un vif intérêt, et nous avons pu relever que les acteurs de secteurs aussi variés que la mobilité, l’énergie ou les services avaient des interrogations similaires, chacun étant en attente de retours d’expérience. « L’IoT est transverse, il s’intègre dans notre métier aussi bien à la construction qu’à la smart city », note un directeur de Bouygues Energies et Services. « Les projets avancent lentement, la technologie est là mais on voit bien que les entreprises sont hésitantes », déplore pourtant Gilles Mathieu, vice-président de CGI.
Parmi les freins avancés, la complexité à déployer massivement une solution. « Nous réfléchissons à mettre en place un projet IoT mais il faut savoir quels services à valeur ajoutée apporter à travers les objets connectés et quels réseaux choisir, avoue un représentant d’Europ Assistance. La 3G est solide, est-ce qu’un réseau comme Lora aura la même fiabilité dans le temps ? ». Autre sujet de réticence, le coût de plusieurs milliers d’objets : « Il est cependant antinomique de demander un objet autonome pendant une dizaine d’années sans investir dans une batterie en lithium », souligne Erwann Mivielle, CEO de Connit, entreprise spécialisée dans le développement de solutions de supervision d’objets connectés.
Si les stades de maturité divergent selon les entreprises, toutes considèrent l’IoT comme indispensable. « Nous devons nous moderniser donc nous allons forcément évoluer dans cette direction », affirme-t-on dans l’assistance. Pour Julien Fursat, head of Product Design & Ecosystem à AXA, l’IoT fera partie de l’avenir : « Aujourd’hui, nous connectons nos équipements mais demain, l’IoT sera natif. »