Ce mardi 14 mars marquait le 500e jour avant l’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024. En tant que supporteur officiel de l’événement, DXC, accueillait Bruno Marie-Rose, Chief Information and Technology Officer de Paris 2024 et Gaëlle Sarrazy, Head of IT Service Delivery & Corporate IS, dans la mythique enceinte de Roland Garros. L’occasion de revenir sur le caractère que représente l’organisation IT d’un tel événement.
À J-500 de l’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, “c’est un moment fort pour moi”, lance Benjamin Revcolevschi, patron de DXC Technology en France, Belgique, Luxembourg et Pays-Bas. L’entreprise américaine supporteur officiel de l’événement a notamment été la première à signer un contrat domestique avec le comité d’organisation. “Les JO à la maison, c’est une fois tous les 100 ans…”, indique quant à lui Bruno Marie-Rose, le Chief Information and Technology Officer de Paris 2024. “Il y a une opportunité de faire des choses exceptionnelles et c’est important de monter une équipe avec un niveau d’exigence dans la performance mais aussi avec de la convivialité”.
Dans ce contexte, le dirigeant de DXC s’est lui dit fier de contribuer à la préparation des Jeux olympiques de Paris 2024, et de l’implication de ses équipes face à un défi IT de taille. Le dîner-débat du 14 mars, organisé avec le soutien avec d’Alliancy, favorise le partage d’expériences entre DSI de grandes organisations, à partir de cette expérience unique de la direction des systèmes d’information de Paris 2024. Pour Benjamin Revcolevschi, un tel moment privilégié a vocation à être utile à tous : “Nous sommes d’autant plus fiers d’impliquer nos clients, qui – par leurs expériences – enrichissent les conversations et donnent de nouvelles perspectives pour répondre aux enjeux technologiques des Jeux olympiques et Paralympiques de Paris 2024.”
Une DTSI à part
Un projet pas comme les autres, hors normes, qui oblige la DTSI à fonctionner différemment de celle d’une entreprise. Bruno Marie-Rose, ingénieur informatique de formation indique trois piliers sur lesquels reposent l’activité de son équipe. “C’est d’abord une DSI classique pour une entreprise qui a besoin de moyens techniques pour évoluer”, assure le médaillé de bronze au sein du relais français du 4x100m à Séoul en 1988. Mais c’est là que s’arrête la comparaison avec une DSI d’entreprise, les deux autres piliers sont en effet beaucoup plus inhabituels aux yeux des CIOs réunis à Roland Garros : “La technologie de l’événement est le second pilier, avec notamment les écrans géants, la diffusion internationale des images, les résultats des épreuves, les systèmes de gestion des opérations et tous les moyens de communication associés. Il faut que tout soit parfaitement fiable”, poursuit le DTSI.
Enfin le dernier pilier va au-delà de l’événement en lui-même. “Il concerne ce qui est transversal, au service de la vision de Paris 2024. En matière d’engagement de la population avec la technologie comme le Digital, la billetterie ou le recrutement des volontaires, en matière de développement durable, d’héritage ou encore d’innovation”. Mais une telle organisation dont le contingent évolue considérablement et très rapidement, demande un fonctionnement particulier qui implique largement l’ensemble des personnes. “Qu’importe si on est partenaire, prestataire ou interne. On est ‘One team tech’”, assure Gaëlle Sarrazy Head of IT Service Delivery & Corporate IS au sein de Paris 2024. “Ça ne fonctionnera que si tout le monde est aligné, que si tout le monde trouve sa place. Qu’importe la couleur du t-shirt, il faut que ça marche !”.
“On teste, on re-teste, on sur-teste »
Selon Bruno Marie-Rose : “La technologie pour les Jeux de Paris 2024, c’est beaucoup de tests. On a des événements tests mais aussi des exercices de gestion de situations exceptionnelles”. “L’objectif est de ne plus réfléchir aux basiques”, poursuit-il. “Il faut que ce soit des réflexes pour que le cerveau soit uniquement occupé à la résolution du problème. Alors on teste, on re-teste, on sur-teste. C’est un peu un entrainement de sportif”, indique l’ancien athlète.
Mais un autre aspect préoccupe fortement Bruno Marie-Rose. Lors des dernières éditions des Jeux olympiques, le nombre de cyberattaques a très fortement augmenté, comme pour le reste des organisations. L’an prochain, la menace sera quasiment sans précédent. “On est un événement très exposé. À Pyeonchang (Jeux olympiques d’hiver 2018 en Corée du sud, ndlr), mon homologue a vu les écrans du stade s’éteindre juste avant la cérémonie. C’est mon plus gros cauchemar”, confie le DTSI. “On travaille main dans la main avec l’ANSSI et tous les services de l’Etat. C’est un enjeu majeur”.
Une organisation éphémère
Pour Bruno Marie-Rose : “Cette deuxième vie s’inscrit dans un enjeu stratégique qu’on appelle l’héritage. La technologie en fait partie. Ce qu’on a mis en place, c’est comment transmettre cela au monde du sport. On va travailler sur l’empreinte carbone de l’événement et on souhaite que nos solutions soient utilisées ensuite dans d’autres événements. On travaille également avec le CNOSF (Comité National Olympique Sportif Français) et le CIO (Comité International Olympique) pour savoir ce qu’ils pourraient prendre pour le valoriser par la suite”. Un sujet d’ores et déjà pris en main par le comité Paris 2024 alors que la cérémonie de clôture des Jeux Paralympiques aura lieu dans 531 jours