Les victimes de cyberviolences ont leur numéro national de lutte : le 3018, gratuit et confidentiel, accessible désormais 7 jours sur 7 de 9 h 00 à 23 h 00, 365 jours par an. Un dispositif renforcé mis en place pour faire face à la multiplication des appels de victimes.
Parmi les violences les plus souvent dénoncées : le chantage à la webcam, le revenge porn, le cyber-harcèlement et le harcèlement scolaire avec les insultes, les injures, les moqueries en ligne, sans oublier le piratage des comptes et la violation des données personnelles.
En 2022, la plateforme, qui compte une vingtaine de spécialistes (juristes, psychologues…) coordonnée par l’Association e-Enfance, a reçu 25 000 appels (+ 40 % par rapport à 2021) et fait 20 signalements en moyenne par jour. La même année, l’association a fait supprimer 10 000 comptes et contenus (contre 3 000 l’année précédente) auprès de plus de 20 plateformes, réseaux sociaux et autres messageries type Facebook, Instagram, Twitter, Snapchat, TikTok, YouTube, Discord, Onlyfans, Mindgeek…
« 20 % des 8-18 ans et 60 % des 18-25 ans ont déjà été confrontés à des phénomènes de cyber-harcèlement sous toutes ses formes. […] C’est donc une question de santé morale, celle de nos enfants », a précisé Justine Atlan, directrice d’e-Enfance, lors de la conférence de presse.
À noter que le 3018 bénéficie de partenariats avec le ministère de l’Education nationale, la plateforme de signalement Pharos, la Cnil ou encore, les forces de l’ordre (en cas de dépôt de plainte). D’ailleurs, « Dès la rentrée prochaine, en classe de 6ᵉ, les enfants disposeront d’un « Passeport Internet » pour découvrir le 3018 et les sensibiliser aux enjeux du numérique », a annoncé Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications.
Sensibiliser les parents
Dans cette même logique et toujours dans le cadre du 20ᵉ anniversaire du « Safer internet day », le gouvernement promeut également la plateforme jeprotegemonenfant.gouv.fr, dont l’objectif est de sensibiliser les parents à l’importance d’un usage raisonné et raisonnable des écrans pour les enfants, comme de mieux les accompagner dans cette parentalité numérique.
« En 2023, en France, 96 % des enfants possèdent ou utilisent au moins un équipement numérique, avec un risque réel de surexposition. En moyenne, ils y passent 1 h 19 par jour en semaine, et 2 h 07 les jours de week-end. Dans le même temps, seulement 12 % des parents se déclarent sereins sur ce sujet et 6 parents sur 10 privilégient des mesures d’interdiction, avec le sentiment de perdre le contrôle et de voir leur enfant le perdre aussi.
« Comment installer et configurer le contrôle parental sur vos appareils et consoles ? » ; « Comment paramétrer le filtrage de certains contenus sur les réseaux sociaux ? » ; « Comment activer un outil de limitation de temps d’écran ? »… Des questions auxquelles les parents trouveront toutes les réponses nécessaires pour ainsi avoir le même niveau de vigilance face aux écrans que vis-à-vis de la sécurité routière. Faites-en le meilleur usage.
La parentalité numérique positive, c’est : ► Communiquer ouvertement avec son enfant sur l’utilisation d’internet, ses risques et ses bénéfices ► S’intéresser aux activités de son enfant sur internet ► Prendre des mesures pour protéger la réputation et l’identité numériques de son enfant ► Découvrir avec son enfant les possibilités que peut offrir le monde du numérique ► Guider son enfant et le protéger des dangers d’internet ► Exercer en ligne ses compétences parentales Source : Manuel de maîtrise de l’internet (2017) ; fiche de synthèse sur la parentalité positive |
Cet édito est issu de notre newsletter de la semaine du 13 février au 17 février 2023.
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