Pour cette deuxième édition, le Jeudigital, une initiative d’Axelle Lemaire, secrétaire d’Etat au Numérique, était consacré au monde du sport. Huit start-up ont eu l’opportunité de présenter leurs produits et services à des investisseurs. La championne des innovations ? La gestion de données.
A chaque ministère son Jeudigital ! Après avoir organisé le premier en septembre dernier à Bercy sur le thème « objets connectés et réalité augmentée », c’était au tour de Thierry Braillard, secrétaire d’Etat aux Sports d’accueillir des start-up du monde sportif jeudi 30 octobre à l’INSEP (Institut National du Sport, de l’Expertise et de la Performance). Une initiative, soutenue par Axelle Lemaire, secrétaire d’Etat au Numérique, la Bpifrance et des promoteurs de la French Tech, qui aura lieu chaque dernier jeudi du mois dans un ministère différent afin de mettre en relation des start-up avec des investisseurs. Pour ce deuxième Jeudigital, huit start-up issues de l’univers du sport ont présenté en quelques minutes leurs projets devant un parterre d’investisseurs, de responsables des achats publics de l’Etat ou encore de groupes du monde sportif.
Thierry Braillard a inauguré l’évènement en soulignant l’importance des nouvelles technologies pour les sportifs : « Le sport connait une révolution dans l’innovation. De nombreuses start-ups travaillent actuellement sur l’analyse de données, la 3D, l’amélioration de la performance ou même l’après sport. Des innovations qui vont être de véritables atouts dans la carrière de sportifs ». Parmi ces innovations, la gestion de données dans les stades ou en entraînement apparait comme un enjeu majeur pour l’univers du sport.
La gestion de données : des gradins à la pelouse
« La donnée est le pétrole du XXIème siècle » a lancé Cyril Smet, gérant d’Openfield, une solution de Data Management, CRM et Business Intelligence destinée aux enceintes sportives, culturelles et aux centres commerciaux. Grâce à des connecteurs, Openfield peut se connecter à différents outils métiers au sein d’un stade comme la billetterie, les systèmes de paiement ou encore la restauration pour gérer toutes ces données. Hikob, start-up créée en juillet 2011, a quant à elle présenté son système d’acquisition de données composé de systèmes intelligents. « La donnée joue un rôle central pour la recherche de la performance et l’amélioration de l’expérience du téléspectateur », a souligné Guillaume Chelius, Président et cofondateur de la jeune pousse, « c’est pourquoi nous proposons des outils capables de collecter des données sur le terrain pour réaliser des mesures, les transformer en informations exploitables pour les transmettre ».
Les entraîneurs de sport collectif ont aussi besoin de récolter des données, mais plutôt celles de leurs joueurs. Deux start-up ont présenté des applications destinées aux coachs sportifs pour les aider à mieux gérer leurs équipes. C’est le cas de SportEasy, entreprise créée en 2011 par Albin Egasse, qui propose une application web et mobile permettant d’automatiser les tâches, faire un suivi des statistiques, planifier facilement des évènements ou encore « mettre en place un covoiturage pour les jours de match grâce à la géolocalisation, ce qui facilite grandement l’organisation » a expliqué Albin Egasse. Autant de fonctionnalités synonymes de gain de temps considérables pour les entraîneurs. Aujourd’hui, SportEasy couvre 19 sports collectifs et compte 170 utilisateurs actifs en France. Une niche qui a inspiré d’autres entrepreneurs à créer des plateformes pour les entraîneurs, comme Mycoachfoot, positionné sur la gestion en ligne d’une équipe de football. La start-up, créée en 2011, est aujourd’hui partenaire de la Fédération Française de Football, une fierté pour son Président Thomas de Pariente. Et comme pour l’ensemble des start-up présentes à ce deuxième Jeudigital, Mycoachfoot pense déjà à la prochaine étape : exporter son projet à l’étranger.