La start-up haut-savoyarde Klokers, spécialisée dans l’horlogerie premium, a réuni deux millions d’euros pour soutenir son développement.
L’horloger Klokers a réalisé un tour de table de deux millions d’euros pour financer sa croissance soutenue et son programme de R&D. Depuis sa création en janvier 2014, la start-up située à Annecy le Vieux lève des fonds chaque année. En 2015, elle avait récolté 600 000 euros sur Kickstarter. Cette fois-ci, elle a fait intervenir des investisseurs privés et institutionnels, dont le Crédit Agricole ou le Fonds Entrepreneurs Factory de la société Agami.
Klokers produit des montres premium, comprise entre 300 et 900 euros, un marché en pleine expansion, contrairement à celui du luxe en chute libre et à celui des montres bon marché ultra concurrentiel. « La marque se destine à termes à faire des accessoires de fashion tech pour créer un univers temporel, explique le co-fondateur de la start-up, Nicolas Boutherin. Au lieu de porter votre montre sur le poignet, vous pourrez choisir de la clipser sur un collier, un carnet ou le guidon de votre vélo en fonction de la façon dont vous vivez. » La start-up se développe à l’international, notamment en Asie où la marque conçoit une plateforme en chinois pour faire connaître ses produits.
L’horloger franco-suisse vise pour 2020 les 120 000 montres vendues. « Cela correspond à 3% du marché des montres swiss-made et nous permettrait de peser dans le paysage horloger, indique Nicolas Boutherin. Nous visons les « creative class », les personnes diplômées et axées sur le digital. » Pour cela, la start-up s’appuie sur un réseau de distribution varié – magasins horlogers, boutiques-hôtels, boutiques-musées…
Klokers annonce le développement de nouveaux accessoires pour 2018 et le lancement d’une gamme spécifique sur le thème du bien-être chronobiologique. « La vision ultime de Klokers n’est pas de donner l’heure, qui est de partout aujourd’hui, mais de proposer votre heure, selon vos besoins biologiques, qui ne correspondent pas toujours au temps contraint de l’agenda », conclut le co-fondateur de la marque.