KPMG France a dévoilé les résultats de la 4ème édition de son baromètre annuel Top Tech Tomorrow. Cette étude, fondée sur l’analyse de près de 1 000 entreprises sur tout le territoire hexagonal, met en lumière les futurs champions français de la Tech. L’objectif est d’identifier les acteurs du marché au potentiel de développement le plus important et dont les actifs s’avèrent les plus attractifs pour les acteurs privés du financement, ainsi que pour les marchés financiers.
L’édition de cette année met ainsi à l’honneur 85 sociétés à haut-potentiel, ayant moins de 20 ans d’existence et ayant levé au moins 3 millions d’euros depuis leur création. Ces lauréats ont été sélectionnés sur la base d’une liste de 170 sociétés pré-identifiées selon une méthode rigoureuse et éprouvée par les experts de KPMG France, puis évaluées par un jury d’experts indépendants composé de membres du Cliff (l’Association française des professionnels de la communication financière), de la Société française des analystes financiers (SFAF) et de représentants de fonds de private equity forts de compétences pluridisciplinaires et plurisectorielles.
6 principaux critères de sélection
La sélection des entreprises distinguées par l’étude s’est effectuée à partir de l’analyse de 6 critères principaux, permettant de dessiner le profil type d’une startup mature et crédible aux yeux des investisseurs :
- La qualité technologique des acteurs, avec une prise en compte de la politique de R&D et du caractère disruptif de l’innovation proposée ;
- L’attraction des capitaux, avec l’analyse du rythme d’appel des investisseurs et de l’évolution du profil des levées de fonds ;
- La structure actionnariale, qui est un signal fort quant à la gouvernance opérée par la société et sa stratégie de développement ;
- L’appréciation relative de la valorisation, en fonction de l’âge de la société et de l’année de référence ;
- L’internationalisation, via la présence internationale existante, l’appréhension des ambitions de la société en matière de développement à l’étranger, la diversité géographique des investisseurs ainsi que la vitesse et l’intensité capitalistique de déploiement de cette stratégie ;
- Le modèle d’affaires, qui inclut l’amplitude de croissance de la société, la sécurisation de ses revenus, le positionnement sur le marché, ainsi que la performance financière et opérationnelle.
À partir de ces paramètres multidimensionnels, le baromètre du Cabinet met ainsi en avant les contours distinctifs des acteurs les plus remarquables du marché, tout en donnant à voir un instantané des « modèles » de startups qui enregistrent les meilleures performances aujourd’hui en France.
Les traits du succès
L’analyse des 170 sociétés identifiées (parmi plus de 1000), préalablement à la sélection des 85 lauréats, montre que les startups hexagonales les plus attractives en 2022 ont, pour 62% d’entre elles, entre 4 et 10 ans d’existence. Par ailleurs, celles-ci sont localisées en majorité en Île-de-France (64%), et évoluent principalement (mais de manière non exclusive) dans les secteurs des Apps & Tech d’entreprise (19%), des Biotech (19%), des Sustainabilty Tech (14%) ou encore des Fintechs (13%).
De même, la plupart d’entre elles ont un modèle technologique fondé sur une plateforme (40%) ou sur des solutions liées à l’intelligence artificielle (26%) et se rémunèrent via un modèle d’abonnement (55%) ou de commission (15%).
D’un point de vue financier, les startups concernées ont, en moyenne, un actionnariat principal composé à 51% d’acteurs du capital risque, 24% issus du private equity et 11% de corporates. Plus de la moitié de ces acteurs sont d’origine française (55%). Pour les plus jeunes acteurs du panel (qui ont moins de 3 ans, représentant 15% des sociétés), les valorisations dépassent les 100 millions d’euros pour la moitié d’entre elles, illustrant leurs importantes potentialités à court et moyen terme.
« L’analyse des acteurs les plus prometteurs du marché hexagonal témoigne d’une vraie maturité des startups françaises de la Tech qui, au-delà de leurs résultats actuels, affichent des business models solides et durables. À ce titre, elles peuvent légitimement nourrir des ambitions de développement international, comme en atteste le fait que, parmi les sociétés identifiées, 23% opèrent déjà mondialement et 60% affirment vouloir se déployer à l’échelle globale. Autant de signaux de l’amplification du rayonnement du modèle entrepreneurial français dans les mois et les années à venir » conclut Jean-Pierre Valensi, Associé, Responsable Capital Markets Advisory chez KPMG France.