Le paysage entrepreneurial français est marqué par une inquiétante montée des faillites parmi les startups ayant levé des fonds en Série A et au-delà. C’est ce que révèle une étude réalisée par ScaleX Invest qui indique que 10,4 % des entreprises interrogées rencontrent de graves difficultés financières, plaçant investisseurs et entrepreneurs face à un enjeu majeur.
Pour la première fois, en 2024, le solde net des startups devient négatif, avec davantage de faillites et de procédures d’insolvabilité que de nouvelles levées en Série A. L’investissement en capital-risque potentiellement perdu ou à risque a doublé en un an, atteignant 3,25 milliards d’euros. Le nombre de procédures d’insolvabilité a même triplé, illustrant la sévérité des défis de liquidité. La majorité des faillites concerne des entreprises fondées entre 2015 et 2019, ces dernières concentrant plus de 50 % des difficultés financières recensées en 2024. De plus, 71 % des startups ayant fait faillite avaient pourtant levé des fonds dans les trois années précédant leur échec, mettant en évidence leur incapacité à transformer le capital obtenu en croissance durable. Par ailleurs, l’étude souligne l’importance de la rentabilité précoce : les startups lancées après 2020 affichent des taux de faillite nettement plus faibles, adoptant dès le début une stratégie orientée vers la profitabilité.
L’urgence pour les investisseurs de s’adapter à cette nouvelle réalité
Les données financières montrent des écarts significatifs entre les entreprises actives et celles en difficulté. Les startups saines génèrent en moyenne un revenu de 213 000 euros par employé, contre seulement 33 000 euros pour les entreprises en faillite. Les marges nettes sont également révélatrices : alors que les entreprises actives affichent des marges moyennes de -32 %, celles en insolvabilité plongent à -293 %, et même à -439 % pour celles en faillite. ScaleX Invest propose une solution en exploitant des modèles prédictifs basés sur l’intelligence artificielle et des données exclusives. Selon leurs résultats, ces algorithmes permettent de réduire considérablement le risque de faillite. Ainsi, tandis que le taux moyen de faillite des startups françaises post-Série A atteint 11,9 %, celles bénéficiant des meilleures notations par ScaleX Invest voient ce risque chuter à 2,7 %, soit une diminution par un facteur de plus de quatre. Cette étude met en lumière l’urgence pour les investisseurs et entrepreneurs de s’adapter rapidement à cette nouvelle réalité, où la rentabilité immédiate et la gestion proactive des risques deviennent impératives pour survivre et prospérer.