Le 21 janvier avait lieu la première JFD Night de l’année par JFD, (Join Forces & Dare, anciennement Journée de la Femme Digitale), qui promeut l’inclusion des femmes dans le monde du numérique. Intitulée “Women rAIsing in Environnement”, la table ronde a réuni des expertes de tous horizons pour explorer l’intersectionnalité entre IA, responsabilité environnementale et inclusion.
JFD, anciennement Journée de la Femme Digitale, devenue Join Forces & Dare, a lancé sa nouvelle campagne 2025 « Women rAIsing », ce 21 janvier, à l’occasion de la première JFD Night de l’année, en compagnie de son partenaire Veolia, entreprise du groupe Vivendi spécialisée dans la gestion de l’eau, de l’énergie et des déchets. Delphine Remy-Boutang, fondatrice de JFD, a profité de l’occasion pour annoncer la sortie prochaine d’un baromètre européen sur l’IA. Objectif : identifier les opportunités et les défis liés à l’IA, facteur de progrès ou accélérateur d’inégalités ? Les résultats seront publiés le 10 février 2025 à l’occasion du Sommet pour l’action sur l’IA, qui se tiendra à Paris.
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D’après Fabienne Arata, Country Manager de Linkedin France et présente à cette soirée, la course aux compétences autour de l’IA est dominée par les hommes. Celle-ci parle d’un écart de 15% et grandissant dans l’adoption de ces compétences. Cet écart existe aussi dans l’adoption des compétences vertes, déterminantes pour la transformation écologique attendue des entreprises. “En France la demande de talent vert a augmenté de 15% en trois ans et surtout, elle a augmenté deux fois plus vite que l’offre”, confie Fabienne Arata.
Le verdissement de l’économie entraîne un besoin de formation
Autour de la table ronde, Laura Hassan, directrice générale de l’école d’ingénieurs Epitech, forme justement les étudiants et les professionnels à ces enjeux dans le numérique. Au programme de son école, la décarbonation, les mobilités douces et des méthodes pour soulager les data centers. Les étudiants sont notés en fonction de l’utilisation de la mémoire de leur projet, afin de s’adapter, dès maintenant, au plan de transformation écologique des entreprises. “Pour ces jeunes talents, rejoindre une entreprise intéressée par ces enjeux environnementaux est important”, confirme Meriem Riadi, DSI de Veolia Eau France. Elle évoque l’attractivité de l’entreprise et rappelle qu’au-delà de la modification de ses processus d’aération gourmands en énergie pour les réduire de 10%, l’entreprise a aussi transformé son business model autour de la sobriété énergétique : la vente, anciennement basée sur le volume d’eau, dépend désormais de la valeur.
Autre témoignage, celui de Nurra Barry, fondatrice de la start-up Carbon Saver et lauréate Margaret du prix coup de cœur des territoires 2024 (lire plus loin), qui explique quant à elle privilégier les modèles mathématiques aux algorithmes d’IA énergivores. L’intelligence artificielle lui sert tout de même, elle l’utilise notamment pour évaluer les impacts environnementaux de son entreprise.
Après la remise du premier baromètre européen de l’IA à Clara Chappaz, à l’occasion du Sommet pour l’action sur l’IA, d’autres événements autour de « Women rAIsing » suivront en 2025. Le 29 avril aura ainsi lieu la cérémonie de remise du prix Les Margaret, dédié aux femmes visionnaires dans l’IA, et placé sous le haut patronage du Président de la République. Les candidatures pour ces prix sont ouvertes jusqu’au 25 février. Enfin, le JFD Club proposera tout au long de l’année des rencontres et débats thématiques sur les enjeux technologiques et sociaux liés à l’intelligence artificielle.
Crédit photo : François Tancré – JFD
De gauche à droite : Delphine Remy-Boutang, fondatrice JFD, Fabienne Arata, Country Manager LinkedIn France, Laura Hassan, DG Epitech, Nurra Barry, fondatrice Carbon Saver et Margaret 2024 prix Coup de Coeur des Territoires, Meriem Riadi, DSI Veolia France et Aurélie Pasquier, journaliste Maddyness.