Il existe une limite naturelle Ă la croissance. Cela peut paraĂ®tre Ă©vident, dit comme ça, mais cela ne fait pas l’unanimitĂ© chez tous les Ă©conomistes. D’un cĂ´tĂ©, de Ricardo Ă Jevons en passant par les auteurs du rapport Meadows ou encore Malthus, on peut voir que la question de la finitude n’a pas Ă©tĂ© absente des dĂ©bats Ă©conomiques au XXe siècle. Mais de l’autre, certains intellectuels dĂ©fendent l’idĂ©e d’une “croissance heureuse” qui consisterait Ă simplement remplacer une ressource Ă©puisĂ©e par une autre pour faire tourner notre machine Ă©conomique Ă plein rĂ©gime.
Ce courant qui cultive l’imaginaire “d’une croissance infinie dans un monde fini” est aujourd’hui encore d’actualité : avec un discours transhumaniste ambiant qui présente la technologie comme salvatrice. À l’ère de l’anthropocène, la remise en question de la finitude des ressources devient impossible et le solutionnisme technologique se tourne désormais vers la “croissance verte”, autrement dit trouver des moyens de produire une énergie décarbonée pour poursuivre notre course à la croissance.
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Mais cette croissance verte n’est-elle pas gravĂ©e sur un disque qui tourne en boucle depuis les premières rĂ©volutions industrielles ? Florian Fizaine, MaĂ®tre de confĂ©rences Ă l’UniversitĂ© Savoie Mont Blanc et spĂ©cialiste des mĂ©taux est prĂ©sent aujourd’hui pour nous dĂ©crypter ses travaux sur le sujet.
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