Le site dédié à l’assistance face aux menaces en ligne, cybermalveillance.gouv.fr, enregistre une hausse d’activité. Son bilan annuel révèle une préoccupation de tous les publics face aux fuites de données et aux tentatives d’hameçonnage.
Cybermalveillance.gouv.fr est de plus en plus populaire. Le site gouvernemental, dédié à l’assistance face aux menaces et aux actes malveillants en ligne, a vu le nombre de demandes d’aides bondir en 2024. + 50% en un an, selon le rapport annuel de l’organisation, soit 423 000 personnes aidées. Particuliers, entreprises et collectivités recevaient la réponse d’un prestataire en moins d’une heure en moyenne.
Les fuites de données en priorité
Parmi les différentes demandes, les consultations au sujet des fuites de données personnelles ont bondi sur la plateforme lancée en 2017. Les requêtes de particuliers liées à des fuites de données ont augmenté de 82%, pour atteindre un total de 12 400. En 2024, “il y a eu beaucoup de fuites de données personnelles et bancaires », rappelle Jérôme Notin, le directeur général de la plateforme. Ces éléments volés permettent ensuite des tentatives d’escroquerie, des actes de piratage et d’hameçonnage.
L’hameçonnage : menace numéro un
Cette dernière, qui consiste à piéger un utilisateur en ligne en l’incitant à cliquer sur un lien frauduleux ou à livrer des données personnelles, reste « la première menace pour tous les publics », ajoute Jerôme Notin. L’hameçonnage a ainsi fait l’objet de 64 000 recherches d’assistance, soit une hausse de 22%. L’assistance au piratage de comptes a ensuite été la deuxième solution la plus recherchée par les entreprises, devant les rançongiciels. Quant à l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA), le directeur général de la plateforme a tenu à relativiser la menace actuelle. « Cela reste un outil qui peut augmenter la capacité des attaquants (…) cependant, sauf cas très particuliers, on n’a pas encore d’utilisation massive démontré de l’IA » dans des cas de cybermalveillance, confie le directeur général.