Incarnée ! Voilà ce que sera l’action publique French Tech dès la rentrée avec son nouvel espace « French Tech Central », situé au cœur de Station F, à Paris.
Inaugurée fin juin dans le XIIIème arrondissement de Paris, Station F, le nouveau totem de l’innovation à la française imaginé par Xavier Niel, accueillera dès la rentrée le nouvel espace sur 1 000 mètres carrés de la Mission French Tech, appelé « French Tech Central ». L’écosystème, animé par David Monteau, était jusqu’ici basé au ministère de l’Economie, à Bercy, avec les autres entités de l’Agence du Numérique* (avec le plan France très haut débit et le programme Société numérique), dirigée par Antoine Darodes.
Ce « projet stratégique est à la fois un aboutissement et un nouveau départ de la politique menée en soutien des start-up », peut-on lire dans la brochure qui présente le projet, dont le principal objectif sera d’offrir à toutes les start-up incubées dans Station F (et au-delà !), un accès facilité à une trentaine de services publics** et un lieu d’accueil et d’information de 300 mètres carrés pour tous les entrepreneurs en devenir ou les investisseurs, qu’ils soient français ou étrangers. « La France doit continuer à attirer les talents, les entrepreneurs du monde en entier », avait d’ailleurs déclaré Emmanuel Macron, lors de son intervention sur le salon Viva Technology du 15 juin 2017, annonçant pour l’occasion la création du French Tech Visa.
Concrètement, les start-up pourront rencontrer les agents et opérateurs publics au sein de cet espace, d’une part en participant aux ateliers d’information proposés régulièrement (recruter, exporter, se financer…) dès septembre et, d’autre part, en sollicitant des rendez-vous avec l’administration de leur choix via une plateforme en ligne dédiée (spécialement créée pour l’occasion).
L’Etat veut aussi se transformer
French Tech Central permettra également la transformation de ces mêmes services publics par l’accès inédit à un potentiel d’innovation (de nouvelles offres de services publics y seront testées en vue de leur élargissement aux 13 métropoles French Tech dès le 1er semestre 2018). Ce lieu de rencontres servira enfin d’interface entre les start-up et les talents scientifiques (étudiants et chercheurs) des universités et laboratoires de recherche français, grâce à un partenariat signé avec Inria, l’Institut de recherche public en sciences du numérique (qui fête d’ailleurs ses 50 ans cette année !). Pour soutenir ce dernier projet, un apport en capital de 1 million d’euros a d’ailleurs été fait par les deux co-fondateurs.
Une belle alliance pour Inria, dont l’une des priorités pour son PDG Antoine Petit est justement d’essaimer au maximum. « Nous sommes environ à une dizaine de créations de start-up par an, expliquait-il à Alliancy récemment. Ce qui est le double de ce que l’on faisait précédemment [entre 1984 et 2014, 120 start-up ont créé 3 000 emplois, NDLR]. Ces dernières années, nous avons choisi de cibler beaucoup plus la population des jeunes chercheurs, pour qui créer une entreprise doit faire partie de leur « possible ». L’opération de sensibilisation que nous avons montée, Horizon Startup, a touché 300 personnes l’an dernier. Il en sera de même cette année. Aujourd’hui, on approche les 150 start-up créées, sachant que l’on devrait arriver à terme à la création d’environ une vingtaine de spin-off par an. »
* Le rapport d’activité de l’Agence du Numérique 2015-2016 est en ligne
** SGMAP, Bpifrance, Business France, Ugap, Inpi, CCI, Préfecture de région Ile-de-France, Direccte IDF, Driee, Pôle Emploi, Urssaf, DRFIP (finances publiques), Préfecture de Police, Douanes, Cnil, Arcep, Banque de France, ACPR, Caisse des Dépôts, Grande Ecole du Numérique, BNF, Radio France…
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