Avec la COP 21 et la loi de Transition Energétique, la transformation de la relation énergie / consommateurs va entraîner une période de transition nécessaire pour adapter les réseaux et les usages électriques. Cette « Transition Smart Grids » implique la mise en œuvre d’un ensemble de solutions et de technologies pour accroître l’opérabilité des réseaux. Résolument innovante, elle doit s’accompagner d’un cadre réglementaire et régulatoire fort pour assurer un bénéfice final optimal tant aux consommateurs qu’aux collectivités.
Le cadre réglementaire et régulatoire actuel a permis de faciliter l’essor des Smart Grids et de structurer un certain nombre de ses fondements comme le début des déploiements des compteurs communicants Linky et Gazpar en fin d’année 2015. Par ailleurs, la mise en œuvre du marché de capacité en 2017 ou les conclusions des expérimentations Smart Grids menées par les collectivités, les industriels et les institutions sont autant de marqueurs de la structuration de ce marché. Via la loi de Transition Energétique qui facilite les expérimentations sur le réseau de distribution et le déploiement des véhicules électriques ou encore via la constitution d’une équipe de France des Smart Grids, les institutions soutiennent les initiatives Smart Grids. Cependant, si cette dynamique est encourageante, quelques chantiers majeurs restent à mener pour permettre aux Smart Grids de se développer plus largement.
Les Smart Grids ont tous les atouts pour devenir un sujet dans la perspective du calendrier électoral… Si l’actualité politique se focalise sur les orientations à donner au mix énergétique et notamment sur l’avenir du nucléaire français, la transition Smart Grids a la qualité de combiner innovation, dimension industrielle, emplois, réduction de la facture énergétique et optimisation des investissements. Ces forces vont sûrement se révéler différenciantes pour replacer la transition Smart Grids sur le terrain politique et faire émerger des intentions fortes pour son développement afin de mener les chantiers essentiels pour que le tissu industriel français renforce ses positions et atteigne l’objectif d’un chiffre d’affaires de 6 milliards d’euros pour 2020.