Dürr, une entreprise allemande chargée de missions de conception de machines et d’installation, s’engage dans un projet fédéral de recherche autour de la configuration d’une cellule robotisée grâce à l’IA. Les travaux, soutenus par une trentaine d’organisations, comprennent des cas pratiques, comme une automatisation de la peinture par robot via des modèles de simulation dans le cas de Dürr.
Décidément, aucun domaine n’échappera à la révolution de l’intelligence artificielle. La peinture elle-même voit déjà ses processus s’automatiser, notamment avec le nouveau projet fédéral allemand de recherche RoX. Ainsi, l’entreprise allemande Dürr, experte dans l’automatisation et la digitalisation, et trente autres entreprises et organismes de recherche rassemblés dans un consortium, se sont lancés dans une initiative de taille : donner à l’industrie allemande sa propre infrastructure IA de systèmes robotiques, basé sur le cloud. Derrière ce projet, financé par le ministère fédéral allemand des affaires économiques et de protection du climat, ainsi que par l’Union européenne, se cache évidemment un souci de souveraineté des données face aux concurrents internationaux.
Une cellule robotisée pour révolutionner la peinture
Les membres du consortium ont présenté des cas pratiques qui vont être mis en place au cours des 30 prochains mois. Dürr dirige le développement d’un outil d’IA afin d’aider les développeurs tout au long du processus, de l’assemblage à l’exploitation des cellules robotisées. Pour rappel, une cellule de production robotisée comprend le robot, son système de commande, les terminaux et tous les équipements nécessaires à l’accomplissement de la tâche. La tâche en question, pour Dürr, est l’automatisation de la peinture par robot, via des modèles de simulation. Son outil intelligent devrait permettre le développement des processus de peinture, de la planification initiale à la mise en service.
Le métier de développeur en pleine évolution
Aider les développeurs lors de la prise de décision autour de la création d’une cellule robotisée n’est pas un choix hasardeux. Cette demande est le reflet d’un changement progressif dans la répartition des rôles entre les développeurs et les outils. L’IA permet de générer des propositions de solutions à partir des critères donnés par le développeur comme « le nombre, l’encombrement et les séquences de mouvement des robots utilisés, l’agencement du système qui en résulte, l’attribution des tâches, les programmes de peinture possibles, etc…», illustre Florian Jaensch, responsable du projet RoX chez Dürr.