Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications et Dominique Faure, secrétaire d’État chargée de la Ruralité, ont donné le coup d’envoi ce lundi 14 novembre 2022 du Haut comité du numérique écoresponsable.
Cette nouvelle instance vise à faire converger transitions numérique et écologique, tout en maîtrisant l’impact environnemental du numérique en France. Cet espace de dialogue avec les parties prenantes aura lieu deux fois par an pour assurer un suivi régulier sur les leviers de décarbonation du secteur (écoconception, consommation et usages, allongement de la durée de vie des produits, recyclage…).
Le Haut comité se donne comme objectif d’établir une feuille de route sur la décarbonation du secteur qui sera publiée en avril 2023. Il implique une centaine d’acteurs de l’écosystème numérique (institutions, associations, entreprises de télécommunications, startups, organes de régulation), dont la Fédération française des télécoms (FFT), Numeum, le Cigref, l’Arcep, l’Arcom, l’Afnum, the Shift Project et Infranum.
Dominique Faure, secrétaire d’État chargée de la Ruralité et Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications, lors de la conférence de presse.
Pour bâtir sa feuille de route, le Haut comité du numérique écoresponsable s’appuiera sur cinq comités de pilotage respectivement intitulés « terminaux », « datacenters », « sobriété et usages », « réseaux » et « contribution du numérique à la décarbonation des autres secteurs ».
Il s’appuiera aussi sur la première feuille de route présentée en février 2021 par Barbara Pompili, alors ministre de la Transition écologique, et Cédric O, ancien secrétaire d’État chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques.
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Le Haut comité du numérique écoresponsable reprendra aussi les grands principes de la loi Agec (loi anti-gaspillage pour une économie circulaire), promulguée en février 2020, et de la loi REEN (Réduction de l’Empreinte Environnementale du Numérique en France), qui a été adoptée en novembre 2021.
Selon les derniers chiffres publiés par l’Ademe et l’Arcep, le numérique est responsable de 3,5 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. La forte augmentation des usages laisse présager un doublement de cette empreinte carbone d’ici 2025.
En France, l’empreinte carbone du secteur du numérique est estimée à 2,5 %, selon les données du Ministère de la transition écologique. Mais selon le rapport de la mission d’information sur l’empreinte environnementale du numérique du Sénat, l’empreinte carbone du secteur pourrait augmenter de manière significative si rien n’est fait pour la limiter, pour atteindre 6,7 % de l’empreinte carbone nationale d’ici 2040.