Mercredi 5 décembre, le Club des Partenaires du numérique, dont Alliancy est partenaire, a tenu sa grande soirée annuelle, place Vendôme. L’occasion de faire « pitcher » 5 décideurs, sur leurs projets de transformation à venir et sur les moyens qu’ils consacraient à rendre possible un avenir plus connecté.
Les salons de SwissLife Banque Privée, place Vendôme, étaient bondés le soir du 5 décembre pour accueillir plus de 120 représentants de prestataires du numérique, d’entreprises utilisatrices et de collectivités. Ils étaient venus assister aux prises de parole d’ « agents du changement » du secteur public, à l’occasion de la grande soirée annuelle du Club des Partenaires du numérique.»
Ce lieu est un espace privilégié pour faire se rencontrer deux mondes, celui des offreurs de technologies et celui des entreprises et collectivités qui se transforment, qui ont tout à gagner à mieux s’écouter, à mieux se comprendre et à mieux travailler ensemble » a rappelé Sylvain Fievet, président du Club et directeur de publication d’Alliancy.
Une plus grande maturité et des acquis fondamentaux dans les territoires
Catherine Moal, rédactrice en chef du média, a confirmé que la maturité des collectivités avait fait un véritable bond en avant en quelques années : « Nous avons pu constater à quel point les exemples inspirants, sur des sujets très variés, se multiplient. Toutes les organisations, publiques comme privées, ont aujourd’hui intérêt à observer ces partis-pris de transformation, car beaucoup de choix, technologiques comme culturels, sont déclinables à d’autres secteurs ». A l’occasion de l’évènement, Alliancy a notamment mis en avant 15 projets particulièrement saisissants menés par des acteurs publics.
Stéphane Jobard, directeur des alliances et partenariats de SRCI (Groupe Salvia Développement), partenaire de la soirée, a souligné de son côté l’importance des sujets structurants que sont la gestion de la dématérialisation et de la signature électronique. « Ces projets dont on parle depuis longtemps deviennent aujourd’hui le socle qui permet d’installer de nouveaux usages innovants, tournés vers les citoyens et les agents, qui changent la donne pour les collectivités – quelle que soit leur taille » a-t-il rappelé.
Les territoires qui avancent aujourd’hui vite dans leurs ambitions connectées ont en effet comme dénominateur commun d’avoir mené un travail important sur les fondamentaux du numérique, avant même de se lancer sur des grands chantiers médiatiques comme la « smart city ».
5 décideurs du secteur public partagent leur vision
« Nous venons d’annoncer le lancement de notre marché Territoire Intelligent, avec un plan d’investissement structurant pour l’avenir du territoire » a ainsi évoqué Constance Nebbula, conseillère municipale de la ville d’Angers et conseillère communautaire d’Angers Loire Métropole, déléguée au numérique, à l’innovation et à la smart city. L’élue, qui est aussi entrepreneuse dans l’e-commerce, a été l’un des décideurs à partager son expérience et ses ambitions, pendant la soirée. Elle a notamment rappelé que chaque territoire étant par nature unique, les moyens déployés sur de tels projets devaient pouvoir permettre une grande personnalisation de la transformation.
Pour la métropole de Bordeaux, Jean-Noël Olivier, adjoint au directeur général, en charge de la stratégie et des systèmes d’information, a lui mis en avant qu’un changement culturel et d’organisation avait été un préalable nécessaire : « Une direction générale à part entière a été créée pour mener à bien les transformations nécessaires à la fois sur le territoire de la métropole et en interne dans notre organisation et notre système d’information ».
Un avis partagé par Thomas Bonhoure, directeur de l’aménagement et du développement économique de l’agglomération de Versailles. « Les enjeux sont multiples. Ils sont évidemment politiques, car c’est la capacité du « Politique » à agir, à servir l’intérêt général alors que le citoyen devient aussi un usager de multiples services numériques, qui est interrogée. C’est aussi un enjeu d’infrastructure et de mobilité. Trop souvent on pense que la complémentarité entre les nouvelles mobilités qui surfent sur les opportunités numériques sont forcément complémentaires des services publics traditionnels. » a-t-il mis en avant.
Interrogé sur les moyens à sa disposition pour faire bouger les lignes, Thomas Bonhoure a encouragé à changer de réflexes chez les élus et les agents : « Il faut trouver des recettes innovantes pour financer de tels projets de transformation du territoire, et pour cela, il faut sortir de la posture traditionnelle de la « commande publique » : nous avons besoin d’autres cordes à notre arc ».
Les DSI également au rendez-vous
Et quand un territoire se transforme, les changements touchent jusqu’à sa DSI, comme a pu en témoigner Olivier Lafosse, DSI du Val d’Oise : « La transformation par le numérique, c’est avant tout un moyen de redéfinir notre présence auprès des citoyens. […] Pour répondre à nos ambitions, nous assumons donc pragmatiquement des nouveaux réflexes, tant au niveau des budgets que sur notre façon de mener les projets : nous privilégions aujourd’hui les approches de co-construction et de co-design à tous les niveaux, permettant d’éviter les effets tunnels souvent reprochés aux importants projets de transformation ».
Enfin, Alliancy avait également invité Jacky Gallicher, DSI et RSSI de l’Académie de Versailles, première académie française avec 1 million d’élèves, a partager son opinion sur la transformation d’un territoire protéiforme, à cheval sur 1235 communes, quatre départements et une région. « Nous devons évidemment préparer les générations futures à ces transformations massives, que nous les subissions ou que nous en soyons les acteurs principaux. Il faut absolument que nous intégrions dans nos réflexions et actions sur ces changements les sujets prioritaires que sont la sécurité, la confidentialité, la maîtrise des environnements numériques – trop souvent oubliés quand on innove de tous côtés. En 2019, l’académie travaillera à ce titre à la mise en place d’un cloud privé pour créer les conditions de la confiance au niveau de tous les utilisateurs de nos nouveaux services numériques – de façon transversale à de nombreux territoires » a-t-il conclu.
A l’issue de la soirée, les invités ont pu poursuivre les échanges et poser directement leurs questions aux agents de la transformation réunis pour l’occasion. Nul doute que les expériences précieuses partagées à cette occasion permettront de structurer ou d’inspirer visions et projets pour cette année 2019 qui arrive à grand pas !
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