• L’open data : avec Etalab, l’Etat montre l’exemple. Des acteurs majeurs – RATP, Ville de Paris ou de Lyon – ont suivi. Reste à harmoniser les démarches, à garantir que les données mises à disposition soient vraiment « ouvertes » et, surtout, qu’elles soient exploitées pour fournir des services concrets.
• Des services « hybrides » : pour avancer de manière pragmatique, les services impliquant plusieurs acteurs à différents niveaux (passeport, état civil, etc.) ne se dématérialisent qu’en partie. Le citoyen doit toujours apporter ses papiers, mais ils sont scannés et transmis instantanément au service compétent par l’agent. Quand le document est prêt, un SMS est envoyé à l’administré.
• La virtualisation : les possibilités d’économies massives sont telles que l’Etat avance vite sur le sujet. Si une masse critique est nécessaire pour imaginer les acteurs se doter d’un cloud « privé », les architectures virtuelles restent le meilleur moyen pour accélérer la mise en place de projets ambitieux, qui, sinon, prendraient des années.
Ce qui est compromis
• Les données personnelles sont devenues le point d’achoppement à l’ère de l’Internet et le secteur public n’est pas épargné. Nous ne risquons pas de voir apparaître des réponses personnalisées adressées par l’intermédiaire d’un portail unique et prenant en compte notre « profil citoyen » comme le proposent dans le privé les géants de l’e-commerce.
• Le vote électronique ne devrait pas non plus percer. De simples exemples, comme la primaire de l’UMP parisienne, ont montré qu’il n’était pas perçu comme fiable et déchaînait les passions. Dès que l’on admet le principe du vote en ligne, on ne peut plus garantir les principes d’anonymat, de vérifiabilité et de noncoercibilité qui doivent accompagner cet acte.
Cet article est extrait du n°4 d’Alliancy le mag – Découvrir l’intégralité du magazine
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