Le groupe d’enseignement supérieur privé Ionis va ouvrir de nouveaux campus en Europe pour accélérer sa croissance à l’horizon 2020.
Le groupe fondateur d’Epitech a annoncé la création de huit nouveaux campus au sein de grandes villes européennes d’ici 2019. Ceux de Barcelone, Genève, Bruxelles et Berlin ouvriront dès la rentrée 2017. Amsterdam et Dublin suivront en 2018 et deux autres villes seront choisies ultérieurement pour 2019.
Les étudiants européens pourront ainsi bénéficier de la méthode d’enseignement – axée sur des projets d’élèves – de cet acteur privé à travers des cours en anglais. Un programme pour les étudiants français sera également mis en œuvre. « Nous avons fait le choix de l’Europe pour la facilité qu’elle apporte en termes de circulation et d’emplois », explique Fabrice Bardèche, vice-président exécutif d’Ionis. Londres a ainsi été écartée pour cette première implantation à l’étranger par crainte que la mobilité devienne plus compliquée.
En 2017, un Epitech ouvrira également à La Réunion, le premier des territoires d’outre-mer, et en 2018 un autre sera implanté Mulhouse. Au final, le groupe sera implanté en 2019 dans 15 villes françaises et 8 villes européennes.
Répondre à la demande du marché
Le groupe, dont le slogan est de former la nouvelle intelligence des entreprises, suit la demande du marché. Ionis a notamment choisi d’installer à Berlin dans un quartier regroupant des start-up un Epitech, l’école référente de l’innovation et de l’expertise informatique auprès des entreprises. De même, le campus de Genève accueillera l’ISG Programs Luxury Management pour s’adapter aux besoins du marché du luxe et de la joaillerie. « Nous investissons 500 000 à 1 million d’euros par ville et à chaque fois, on s’oriente par rapport à un marché local », souligne Marc Sellam, PDG du groupe.
Le numérique et les nouvelles technologies, qui regroupe 45% des effectifs (45% dans le business et 10% dans la création, ndlr), reste une priorité de Ionis. « Les enseignements dans le numériques vont se développer dans tous les types de formation, on ne peut plus faire de la communication par exemple sans parler de big data », certifie Marc Drillech, directeur général. Le groupe s’appuie sur IONISx, sa plateforme de formation numérique dans laquelle il investit un million d’euros chaque année.
En parallèle à cette internationalisation européenne, des discussions sont menées à New York. « Ce n’est pas un hasard si nous préparons une installation à New York, lieu emblématique pour l’enseignement et les nouvelles technologies. La côte est et son axe Boston-New York est en phase de reconquête dans ce domaine », fait remarquer Marc Drillech.
Le groupe Ionis, fondé en 1980 par Marc Sellam, se caractérise par sa pédagogie centrée sur l’initiative de l’étudiant, un modèle en rupture par rapport à la voie traditionnelle d’apprentissage. Il est présent à ce jour dans 12 villes de France et forme 25 000 étudiants dans ses 65 établissements. Son développement à l’étranger lui permettrait d’accroître son chiffre d’affaires, de 170 millions d’euros en 2017, à plus de 200 millions en 2019.