Une étude de Palo Alto Networks alerte sur les risques croissants liés aux appareils mal gérés et au manque de contrôle sur les navigateurs, devenus le cœur des attaques cyber dans les entreprises modernes.
Le danger se cache désormais dans le navigateur. C’est dans les outils les plus familiers que les menaces deviennent invisibles. Alors que plus de 85 % du travail en entreprise passe par le navigateur web, Palo Alto Networks révèle dans une étude alarmante que cet outil est désormais la principale porte d’entrée des cyberattaques. Phishing, fuites de données, ransomwares : les navigateurs non sécurisés et les appareils non gérés constituent des cibles privilégiées pour les pirates. Avec l’explosion du télétravail, de la mobilité et de l’usage des applications SaaS, les entreprises peinent à garder le contrôle sur leur parc informatique. La prolifération des appareils personnels connectés au réseau professionnel complique la tâche des équipes de cybersécurité. Un accès sur quatre aux ressources d’entreprise s’effectue depuis un appareil mal ou non géré, une vulnérabilité majeure que peu d’organisations parviennent à combler.
Une visibilité en berne
Le manque de contrôle est criant : seuls 13 % des répondants affirment disposer d’une vision complète des données partagées via les outils d’intelligence artificielle. En parallèle, plus de la moitié du trafic web reste chiffrée et échappe à toute inspection. Ce déficit de visibilité empêche les entreprises de détecter les usages à risque et de prévenir les violations de données. Malgré des politiques souvent restrictives, la pratique du BYOD (Bring Your Own Device) reste largement répandue. 98 % des organisations sans politique dédiée déclarent que leurs employés la contournent. Cette permissivité involontaire multiplie les points d’entrée pour les cybermenaces. Or, seules 16 % des entreprises assurent que tous leurs appareils sont équipés de solutions de détection et de réponse aux menaces.
Une réponse encore trop fragile
Face à ces constats, la capacité d’action reste limitée. Moins de la moitié des organisations se sentent capables de gérer efficacement les risques liés aux appareils non gérés. Les équipes en charge de la cybersécurité affichent un pessimisme encore plus marqué. Dans ce contexte, la mise en place de navigateurs sécurisés apparaît comme une priorité stratégique. Ces outils derniers offrent une meilleure visibilité, une intégration fluide avec les systèmes SaaS et une réponse adaptée aux nouvelles menaces. Alors que les modèles de travail hybride perdurent et que le nombre d’appareils personnels en usage professionnel ne cesse de croître, les entreprises doivent revoir leur approche de la cybersécurité. L’étude souligne l’urgence d’investir dans des technologies capables de sécuriser les usages là où ils ont lieu : dans le navigateur, sur des terminaux souvent hors de portée des politiques traditionnelles.