Franck Hollender, récemment nommé chief information officer du spécialiste français des logiciels de gestion d’actifs IT et Télécom Saaswedo, livre son analyse des tournants technologiques majeurs que vit l’écosystème IT et l’influence de ceux-ci sur l’expérience des collaborateurs et les nouveaux modes de travail au quotidien.
En quelques années, nous avons assisté à une transformation profonde pour les entreprises : l’expérience des professionnels vis-à-vis de leur poste et de leur environnement de travail a été chamboulée. Nous pouvons maintenant travailler directement depuis notre smartphone, avec le soutien de multiples outils collaboratifs synchronisés en temps réel dans le cloud. Immédiateté, autonomie, intuitivité… sont devenus les mots-clés différenciants nos anciens usages et un nouveau monde où notre productivité est boostée par les outils du numérique.
Mais au-delà de la variété des devices que nous pouvons utiliser en mobilité, un des éléments qui rend possible ces nouvelles pratiques est en fait la mise à disposition pour le collaborateur de façon aussi immédiate qu’instinctive, d’une panoplie d’informations utiles, qui à l’origine proviennent de différents silos spécialisés de données. Chaque entreprise connait les siennes, mais en générale, celles-ci concernent des sujets aussi variés que la gestion des notes de frais, les factures télécoms ou encore les informations relatives aux usages des véhicules de la flotte d’entreprise. Et dans l’optique de faciliter la vie des professionnels, ces informations variées doivent dorénavant être apportées en un clin d’œil sur une interface commune, au service du collaborateur.
L’ouverture technologique est un enjeu d’écosystème
Sur le marché, il revient aux différents prestataires, éditeurs de logiciels notamment, de prendre à leur charge la complexité technique, qui offre cette simplicité du côté de l’utilisateur final. Or, chacun de ces silos d’information périphériques est pris en charge par différents spécialistes. Par exemple, la valeur apportée par Saaswedo est celle de la gestion fine des usages télécoms, qui est un des nombreux sujets que doivent réunir ces interfaces uniques. A l’heure où les parcours cherchent de plus en plus à se digitaliser de bout en bout, afin de favoriser l’autonomie et l’agilité, chacun doit donc prendre sa part de responsabilité.
A ce titre, nous ouvrons nos systèmes pour rendre possible le partage de ces données à d’autres acteurs qui pourront l’intégrer à leur propre front office. Cela concerne les différents spécialistes de l’IT, mais également les grandes entreprises elles-mêmes, qui ouvrent leurs propres systèmes et souhaitent mieux intégrer et croiser ces données à leur SI. Pour que tout l’écosystème puisse avancer de façon cohérente dans ce souci d’améliorer l’expérience des collaborateurs, il est urgent que tous les acteurs du marché s’attèlent à la tâche ! Aujourd’hui, l’expérience des clients a fait un bond en avant. Celle des collaborateurs doit faire de même.
Capitaliser sur le cloud et l’intelligence artificielle
Pour y parvenir, il faut pouvoir profiter de la puissance du cloud. Ainsi, en tant qu’éditeur, nous migrons nos bases de données dans le cloud justement pour pouvoir profiter d’une gestion facilitée des micro services, mais aussi et surtout pour assurer la « scalabilité » de nos infrastructures. Cela nous rend capable d’affirmer cette stratégie quelle que soit la taille de nos clients et la masse des données concernées. Du côté des entreprises, l’accès facilité à des données variées, entraine bien évidemment un désir de compréhension toujours plus fort sur les usages réels des collaborateurs, avec des analyses plus fines, qui doivent être restitués clairement et surtout en temps-réel. Seul le cloud est capable d’offrir la souplesse nécessaire à un monde d’immédiateté où il n’y a plus d’intérêt à attendre un mois pour analyser une facture télécom et où il faut pouvoir ajuster facilement sa présentation seulement 10 minutes avant une réunion.
Les choix technologiques réalisés actuellement sont ceux qui vont permettre, demain, d’affirmer le prédictif dans les entreprises. D’ici là, ils assurent une capacité de personnalisation dans les usages des collaborateurs, notamment grâce à l’utilisation d’intelligence artificielle dans les solutions. Collaborateurs experts ou novices… les besoins en termes d’interface homme-machine (IHM) sont variés dans les entreprises : il faut de l’intuitivité, mais aussi de la puissance pour que les utilisateurs ne se sentent pas bridés par des usages trop simplistes. C’est tout l’objet d’intégrer des Chatbots dans les solutions logicielles par exemple, pour accompagner la prise en main des utilisateurs. L’intelligence artificielle va également permettre d’automatiser l’utilisation de modèles personnalisés en fonction des profils des utilisateurs, afin que chacun d’entre eux n’accède qu’aux informations dont il a réellement besoin.
Ce mouvement technologique qui permet d’apporter à nos clients une expérience utilisateur inédite à partir de silos de données aussi variées que spécialisées, va dans le sens de l’histoire. Il permet tout simplement de rendre le parcours d’un utilisateur plus intuitif, grâce à une approche « portail d’entreprise » facilitant la gestion quotidienne et la collaboration. Tout l’enjeu pour un éditeur est cependant de faire du « prêt à porter » qui puisse correspondre aux plus de partenaires possibles. Nous sommes tous capables de faire de la haute-couture pour nos très grands clients, mais en tant qu’écosystème, nous rendons service à tous en travaillant avec les standards du marché. Au-delà des produits, c’est bien la vitesse et la facilité d’intégration qui feront la différence dans la démocratisation de ces usages pour les entreprises. Au final, quand les informations spécialisées seront accessibles pour le collaborateur de manière aussi simple que lorsqu’il veut écouter de la musique sur Spotify ou Deezer, alors la mission sera accomplie.