Selon Marco Comastri, Président et Directeur Général de CA Technologies pour la région EMEA, chaque nouvelle année s’accompagne de son lot de bonnes résolutions. Mais si une seule de ces bonnes résolutions devait être tenue par les entreprises en 2017, il s’agirait d’attirer, de valoriser, et de fidéliser les talents de la nouvelle génération, au sein d’une économie progressivement digitalisée.
L’humain doit être replacé au cœur des projets d’innovation
La tendance va aller en s’accentuant. Cette nouvelle génération de collaborateurs doit devenir l’alliée des organisations qui mènent leur transformation numérique. Elles ont absolument besoin de leur culture atypique. Les dirigeants d’entreprises sont désormais confrontés à des consommateurs toujours plus exigeants et volatiles sur des marchés qui nécessitent une transformation agile, rapide et continue. Ils doivent être conscients qu’avant d’adopter une stratégie centrée sur les clients, ils devront mettre en place, avant tout une politique centrée sur leurs employés. La technologie est une des clés du changement mais « l’humain », une dimension trop souvent négligée, se trouve au cœur de cette transformation.
C’est pourquoi, aussi formidable que puisse être la révolution à laquelle nous assistons, elle alimente une forme de mécontentement. En effet, l’économie globalisée poussée par le numérique, est perçue comme un risque de perte de contrôle et non une opportunité. Une étude publiée récemment a révélé que plus de la moitié des citoyens Français de perçoivent la globalisation comme une menace (chiffre le plus élevé en Europe avec l’Autriche).
La mondialisation de l’économie attire autant qu’elle ne suscite d’inquiétude
Naturellement le World Economic Forum de Davos avait choisi pour thème principal le leadership réactif et responsable. De fait, toutes les mesures prises pour que les organisations soient capables de s’adapter, de devenir flexibles et de rassurer quant aux inquiétudes soulevées par l’économie digitale et globale, sont les bienvenues. C’est cela un leadership réactif et responsable.
Qu’ils s’agissent des consommateurs ou des collaborateurs au sein des entreprises, les utilisateurs finaux sont les aiguillons du changement. Leurs modes de consommation engendrent la nécessité de créer des technologies plus rapides et efficaces. L’innovation devient un processus qui s’opère en continu pour s’adapter aux besoins du marché, aux cycles successifs, avec un retentissement mondial. Cet effet papillon est une source de nombreuses opportunités. Mais le manque de visibilité sur son impact crée la défiance de certains. Pourtant, la recette est simple et bénéfique pour tous si les bonnes décisions sont prises et mises en application en amont.
Le client : volatile par nature !
Si les consommateurs veulent un changement rapide, les entreprises se doivent de le leur apporter en faisant du changement une seconde nature. Qu’il s’agisse de saisir de nouvelles opportunités ou de se conformer aux nouvelles réglementations, la condition sine qua non de la réussite est la réactivité. Les organisations doivent être capables de s’adapter à l’évolution des besoins et des attentes des clients, de manière quasi-instantanée.
L’adoption d’une telle approche nécessite que les entreprises mettent l’accent sur certains profils pour enclencher ou poursuivre le changement en continu visant à satisfaire l’utilisateur final. Aussi, par effet de ricochet, cette cascade de transformation amène de nouveaux besoins en termes de compétences recherchées, faute de quoi les entreprises n’ayant pas pris ce virage à temps échoueront. Pour s’adapter, les métiers doivent évoluer ou muter sous l’effet de la numérisation de l’économie et dans un contexte de concurrence mondialisée sans précédent.
La gestion des talents : levier de la transformation des modèles !
Beaucoup de dirigeants d’entreprises réagissent à cette évolution des besoins des utilisateurs de façon monolithique. Mais en 2017, ils devront assumer pleinement l’impact du changement. Bien qu’il soit important de répondre aux besoins des consommateurs, les entreprises devront poursuivre leur croissance et diversifier leur réservoir de talents. Il s’agit donc de donner envie à davantage de jeunes (et en particulier aux jeunes femmes) de s’intéresser à des matières dites STEM (Sciences, Technologies, Engineering, Mathematics).
Les programmes scolaires pour assurer le développement de nouvelles compétences 4.0 doivent être modernisés. Le recrutement, la fidélisation des talents et les politiques de formations au sein des entreprises pour orienter les collaborateurs dans de nouveaux domaines sont à prendre en compte. C’est l’unique solution pour espérer lutter contre pénurie de talents, continuer à innover à un rythme soutenu et lever les freins qui nuiront à la transformation par l’innovation.