La nouvelle, qui n’aura échappé à personne, agite le globe depuis mercredi matin. Le retour du républicain populiste aux commandes de la 1ère puissance mondiale ne rassure que ses électeurs (et Wall Street) et génère un climat anxiogène auquel le Vieux Continent n’échappe pas. Entre le “no limit” et le “chacun pour soi”, difficile de ne pas ravaler sa salive, surtout dans un contexte où la flamme de la solidarité internationale s’éteint progressivement et au moment où un autre populiste, le hongrois Viktor Orban, assure son semestre de présidence du Conseil européen. D’un côté, les tensions géopolitiques actuelles ne risquent pas de s’arranger, de l’autre, les efforts consentis pour préserver la planète risquent bien d’être remis fortement en question. Les européens penseront sans doute toujours à s’imposer d’énormes contraintes tant au niveau individuel que réglementaire, alors que leurs interlocuteurs outre-Atlantique seront, eux, complètement débridés. Ces considérations d’ordre général nous amènent à porter notre attention sur un sujet plus proche de nous : le rapport aux nouvelles technologies et, plus particulièrement à l’intelligence artificielle.