[EXCLUSIF] Le cloud computing est indubitablement devenu un facteur décisif dans la transformation digitale qui impacte tous les secteurs, de la grande distribution à la finance, en passant par l’industrie manufacturière et l’industrie lourde. Le cloud favorise la naissance de nouvelles sociétés digitales plus agiles et plus innovantes que jamais. Pour les entreprises ces nouveaux concurrents représentent une menace non négligeable d’autant qu’elles doivent faire face à des bouleversements majeurs et inédits. Pour la société de conseil et d’études IDC, un tiers des 20 premières entreprises tous secteurs confondus aura été impactée par ces sociétés digitales en 2018. L’enjeu est de taille : briser les habitudes ou être brisé.
Les entreprises sont aujourd’hui sur la voie d’une modernisation à la vitesse grand V. Elles essayent de maintenir voire d’accroître leur avance alors que d’autres entreprises digitales viennent les contester sur leur terrain. Pour les entreprises bien établies, le défi est particulier : ce ne sont pas des start-up flambant neuf qui peuvent vivre exclusivement dans le cloud. Elles possèdent des systèmes et des applications historiques qui ne peuvent être virtualisés et migrés dans le cloud. Par ailleurs, leurs clients ont confiance dans la fourniture fiable et continue des services digitaux qu’elles proposent. Enfin, pour des considérations de sécurité et des exigences de gouvernance, de conformité et aussi de réglementation (GRC – Gouvernance, Risque et Conformité), certains actifs numériques doivent rester sur place. Ainsi, le chemin à parcourir est-il plus compliqué car il ne s’agit pas de simplement migrer des infrastructures et des applications dans le cloud.
Fort de ce constat, la transition vers le cloud, et la transformation digitale dans son ensemble, doivent être gérées avec soin pour assurer la continuité du service et les meilleurs résultats à l’entreprise. Ces résultats sont mesurés par des indicateurs clés comme la qualité de l’expérience utilisateur, la vitesse d’innovation d’un nouveau service et l’agilité commerciale. Ces mesures reflètent la prédictibilité et la résilience dans la commercialisation de ces services. Elles sont toutes interdépendantes et doivent être fournies simultanément. Ainsi, sans agilité, la vitesse n’a plus de sens et la qualité ne peut être atteinte. Sans vitesse, l’entreprise est vouée à l’échec, quelles que soient l’agilité et la qualité. Enfin, sans qualité, vitesse et agilité sont inutiles.
Cette responsabilité est désormais celle du DSI qui doit s’efforcer de maintenir l’ordre et jeter les bases de l’avenir. Cela est particulièrement vrai lorsqu’on considère comment le rythme du changement s’accélère et qu’au centre de la transformation digitale existe toute une série de nouvelles technologies qui englobent les confins, le cœur, le centre de données et le cloud de l’infrastructure de fourniture des services. Ces technologies sont le socle des « piliers de l’innovation », à savoir Big Data Analytics, Cloud & XaaS, Internet des Objets, pour n’en citer que quelques-uns.
La transformation digitale est continue. Elle repose sur l’innovation constante et la mise en œuvre de nouveaux services qui sont fournis via les « piliers de l’innovation ». Le DSI occupe une position stratégique pour en superviser le déploiement. Fondamentalement, le bon outil pour assurer la réussite de la transformation digitale doit être à l’épreuve du temps et capable de :
- gérer la complexité au fur et à mesure de son évolution dans le temps dans des environnements cloud hybrides,
- utiliser les smart data (données pertinentes) pour avoir des informations en temps réel sur toute la pile des services, y compris les applications, l’infrastructure et leurs interdépendances,
- disposer de la vitesse et de l’agilité nécessaires dans des environnements hyper compétitifs,
- visualiser les informations dans le contexte des services sous surveillance.
Si la transition est correctement gérée, les avantages de la migration vers le cloud apparaissent clairement – les entreprises obtiendront la souplesse nécessaire pour augmenter les capacités de l’infrastructure sans investissements supplémentaires et elles déploieront rapidement les nouveaux services qu’exige leur développement commercial. Il s’agit là d’une considération importante pour les responsables des lignes de produits, les DSI et les équipes informatiques chargées de planifier, exécuter, gérer et promouvoir les initiatives cloud hybrides.
Toutefois, ne pas oublier que dans ce processus, les entreprises risquent de perdre la visibilité et le contrôle des données et la qualité de fourniture des services. Il est crucial de minimiser efficacement ce risque, ce qui sera vital pour donner aux entreprises la confiance nécessaire pour migrer les services dans le cloud et faire du cloud hybride un élément clé de leur infrastructure.
Les entreprises ne doivent pas perdre de vue que la réussite de leur révolution cloud ne repose pas seulement sur la fourniture de services commerciaux inédits à leurs clients. Il s’agit de les fournir correctement. Dans un monde connecté, assurer la qualité de l’infrastructure qui fournit les services, celle des applications qui les utilisent et toutes les interdépendances associées devient une mission fondamentale pour l’entreprise.
En une période de constante mutation de l’environnement économique et de concurrence de plus en plus vive, l’informatique d’entreprise est sous pression pour tirer parti des services portés par le cloud. Or, il y a rarement de plan pour assurer la performance et la sécurité des données stockées dans le cloud, au-delà de la confiance que l’on accorde aux fournisseurs de cloud. Alors que ces fournisseurs annoncent qu’ils assurent la maîtrise, le management et la sécurité intégrés de leurs solutions, une approche plus censée consisterait à faire confiance mais aussi à vérifier.
Par ailleurs, les solutions cloud ne surveillent que les indicateurs liés au fonctionnement et aux résultats des ressources et des applications cloud. Le cloud management n’analyse pas les interdépendances entre les composantes de la chaîne des services que sont le réseau, les calculs, le stockage, les bases de données, les outils de service et les applications. Enfin, le cloud management ne surveille pas globalement les infrastructures locales du cloud hybride, et ne gère pas les environnements cloud multifournisseurs. En conséquence, si une entreprise devient dépendante du cloud pour valoriser les aspects clés de l’entreprise, son DSI a besoin d’une autre approche pour obtenir une visibilité complète sur tous les systèmes basés sur le cloud hybride.
Sans fenêtre sur la totalité de cet « environnement hybride », les entreprises perdent de vues les vulnérabilités du service. Avoir une visibilité ponctuelle sur des domaines disparates à partir de toute une gamme d’outils spécifiques et hétérogènes ne permet pas d’avoir une vision globale de bout à bout de l’infrastructure des services. Elle brouille la connaissance que l’on pourrait avoir des interactions entre ses composantes et les dépendances avec les autres domaines de l’infrastructure. Les activités délictueuses, comme le piratage et le déni de service (DoS) et les menaces persistantes avancées (APT), peuvent passer inaperçues. Alors que tant d’activités modernes sont tributaires du fonctionnement effectif du service et de son infrastructure, cet état de fait est inacceptable.
La bonne approche de l’assurance de la qualité de service permet de surmonter ce défi en offrant une visibilité globale sur l’ensemble de l’infrastructure des services depuis le côté utilisateur jusqu’au cœur du centre de données dans le cloud. Les organisations doivent savoir comment se comporte la fourniture de leurs services et migrer des applications, des calculs, le réseau et le stockage des données sur le cloud avec confiance en détectant et résolvant rapidement les problèmes de service sans modifier les flux existants dans des environnements de cloud hybride. De cette façon seulement, les entreprises pourront maintenir leur réactivité commerciale et assurer des niveaux élevés de disponibilité, de fiabilité et de proactivité de leurs services digitaux.
Ceci est possible par une surveillance de bout en bout continue et l’analyse des données de trafic et de flux de données des applications circulant sur les réseaux cloud hybrides. L’analyse des données offre une visibilité de niveau de service de bout en bout dans les environnements cloud hybrides, ce qui simplifie la complexité, atténue les risques, accélère l’agilité de l’entreprise et favorise l’excellence opérationnelle. Traduire en temps réel des smart data en idées exploitables a une grande valeur stratégique pour l’entreprise en termes de productivité et de chiffre d’affaires.
Le cloud jouera un rôle central dans la transformation digitale de la vaste majorité, pour ne pas dire la totalité – des entreprises dans les dix prochaines années. Le DSI doit pouvoir disposer des moyens de gérer en toute confiance la qualité de chaque nouveau service et application cloud que l’entreprise décide d’adopter. Tout nouveau système et la charge de travail qu’il induit doivent être correctement orchestrés pour surveiller efficacement les indicateurs clés que sont la qualité de l’expérience client, la rapidité d’innovation des nouveaux services et l’agilité commerciale pour être en harmonie avec l’action de transformation digitale sur le cloud et la stratégie globale de transformation digitale de l’entreprise.