Aux entreprises qui hésitent à s’investir dans la fabrication intelligente tant que de nouvelles normes ne sont pas disponibles : lancez-vous. Il n’y a aucune raison d’attendre.
Il faudra des dizaines d’années avant que les normes (I4.0) de l’Internet industriel des objets (IIoT) permettent aux données de circuler de façon transparente entre les applications et les équipements de divers fournisseurs. Mais plutôt que d’y voir un frein, c’est au contraire, une motivation supplémentaire pour se lancer dès à présent.
Le cadre normatif comme élément de différenciation
Le Smart Manufacturing, quel que soit le nom qu’on lui donne, Manufacturing USA (E.U.), Industrie 4.0 en Allemagne, China 2025 ou industrie du futur en France par exemple, regroupe différentes approches. Le Royaume-Uni, la Suède, le Japon, la Corée et l’Inde ont aussi des dénominations spécifiques à chaque pays.
Qu’ont ces différentes approches en commun ? Toutes :
- donnent une vision de ce que doit être la fabrication intelligente.
- utilisent la puissance de la numérisation pour aider les fabricants à réduire les dépenses, à améliorer le délai de commercialisation, à réduire l’inventaire et à augmenter la productivité.
- approfondissent les normes actuelles afin de concrétiser la vision.
Ce dernier point constitue une distinction importante : ces approches ne créent pas de nouvelles normes mais cherchent la meilleure façon d’utiliser celles déjà existantes. Autre point clé, ces approches se différencient selon les normes sur lesquelles elles s’appuient.
Ceci implique que la base du travail pour la fabrication intelligente, qu’il s’agisse de l’Industrie 4.0 ou des autres approches, se fait au sein des organismes de normalisation tels que CEI, ISO, ISA, IEEE et OPC Foundation. C’est de là que vient l’impulsion et le leadership.
Le temps de se lancer est arrivé
L’industrie est lente à s’adapter aux nouvelles technologies, en particulier parce que le remplacement des équipements actuels par leurs équivalents intelligents peut prendre des décennies. La transition doit être réalisée par phases.
Le passage à la fabrication intelligente ne s’inscrit pas dans un moment précis dans le temps. Une bonne stratégie évalue comment utiliser les normes en vigueur pour faciliter les changements nécessaires dès aujourd’hui, et pour permettre les évolutions futures.
Si vous ne regardez que l’approche d’un seul pays, vous n’aurez qu’une vision limitée du mouvement mondial. Vous devez tirer profit des meilleures normes internationales qui définissent actuellement la fabrication intelligente.
Ce point s’avère important pour aborder un autre aspect de la fabrication intelligente : la vitesse.
La vitesse est un défi pour tous. Les normes internationales qui régissent les technologies de la production (OT) sont mûres et peuvent prendre des années avant d’évoluer. En ce qui concerne les technologies de l’information, le rythme du changement s’accélère.
Changement progressif constant
Les approches doivent être suffisamment flexibles pour s’adapter aux tendances émergentes et aux nouvelles technologies.
Actuellement, ce n’est pas le cas. L’industrie 4.0, par exemple, prévoit des mises à jour annuelles de ses interfaces et de ses normes pertinentes, mais il lui faudra probablement cinq ans pour définir les exigences pour des produits conformes. Ceci ne paraît pas réaliste, car nous ne savons pas quel sera l’environnement IT et OT dans un an, et encore moins dans cinq. Au cours des cinq prochaines années, certaines applications IT évolueront, seront reconnues et deviendront des incontournables.
L’objectif est de filtrer les normes, les applications et les services pour trouver les meilleurs du moment. Puis d’évaluer en permanence leur rapport coût-bénéfice. C’est de cette façon que vous pouvez déterminer là où vous pouvez avoir le plus d’effet sur la fabrication ; et trouver de nouvelles sources d’amélioration.
> Consultez le dossier d’Alliancy consacré à l’industrie du futur.