La France déploie une stratégie pour attirer les centres de données grâce à son électricité bas carbone. EDF et RTE proposent des solutions de raccordement accéléré, tandis que le gouvernement a identifié 35 sites adaptés pour accueillir ces infrastructures essentielles au numérique.
Lors du sommet de l’intelligence artificielle (IA) à Paris, EDF et RTE ont présenté leurs solutions pour répondre aux besoins énergétiques des centres de données, particulièrement gourmands en électricité. Le gouvernement a identifié 35 sites « prêts à l’emploi » pour accueillir ces infrastructures, essentielles au stockage et au traitement des données nécessaires aux applications d’IA. Ces centres nécessitent des quantités massives d’énergie, un enjeu auquel EDF et RTE répondent en proposant des connexions accélérées. RTE a annoncé une offre de raccordement pour les centres de grande puissance dès 2028, afin de garantir un accès rapide et sécurisé au réseau électrique. Entre huit et dix sites ont été identifiés en Hauts-de-France, en Normandie et en Île-de-France, à proximité des grands axes électriques de 400 000 volts.
Une règlementation pour un accès plus équitable au réseau
Ces sites permettent d’accueillir des infrastructures de grande capacité, comme des centres de données de 1 GW. Face à la forte demande d’accès au réseau, RTE prévoit de modifier le principe actuel du « premier arrivé, premier servi » afin d’éviter la spéculation sur les capacités de raccordement. En collaboration avec la Commission de régulation de l’énergie (CRE), de nouvelles règles doivent être mises en place pour garantir un accès plus équitable au réseau. EDF propose des terrains déjà raccordés au réseau, avec une capacité totale de 2 GW, et prévoit d’en ajouter deux autres d’ici 2026. La France met en avant son électricité décarbonée, produite à 95 % par le nucléaire, ainsi que l’éolien et le solaire, pour accompagner ces projets.