Les entreprises adaptent leurs offres face au coronavirus
Anne-Lise Marco
Depuis l’irruption du coronavirus et les annonces de mesures de confinement qui ont suivies, les Français voient leurs pratiques profondément bouleversées. Assignés à résidence, la plupart des collaborateurs sont forcés d’adopter le télétravail et de recourir à divers services en ligne pour poursuivre leurs activités. E-learning, gardes d’enfants, télémédecine, cybersécurité… Alliancy vous propose une liste non-exhaustive des entreprises qui adaptent leurs offres dans ce contexte inédit.
Les entreprises adaptent leurs offres au coronavirus
L'apprentissage à distance
Depuis l'annonce de la fermeture des établissements scolaires ce lundi, les entreprises d’enseignement à distance mettent leurs outils gratuitement à disposition pour faciliter l’apprentissage à distance. Par exemple, l’éditeur de chatbot Studizz propose son outil pour les organismes de formations initiales et professionnelles. Le bot permet de guider les étudiants pour leur recherche d’information concernant le recrutement dès la rentrée 2020. Idem pour l’école de business en ligne Enaco qui a annoncé ouvrir l’accès à titre gracieux de ses outils pédagogiques (classes virtuelles, chat, forums …) à destination des étudiants et professeurs durant la phase épidémique.
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La garde d'enfants
Alors que le Président de la République a annoncé la fermeture des crèches et écoles depuis lundi, le personnel hospitalier se retrouve confronté aux problèmes de garde pour leurs propres enfants. C’est pourquoi des entreprises spécialisées dans ce service se sont mobilisés. Yoopies a par exemple annoncé le développement d’une plateforme de recherche de garde à domicile pour les structures hospitalières. En parallèle, un appel à mobilisation des étudiants et du personnel de la petite enfance a été lancé pour assurer les gardes.
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La télémédecine
Le gouvernement vient de publier un décret qui facilite l’exercice de la télémédecine. Plusieurs entreprises ont donc déployé des solutions en ce sens. Tessan a par exemple mis à disposition une soixantaine de cabines médicales connectées dans des pharmacies de France. Toutes les cabines sont équipées d’un thermomètre, d’un tensiomètre et d’un stéthoscope connectés permettent au médecin téléconsultant de dépister facilement les principaux symptômes du covid-19. De manière générale, tout l’écosystème des start-up et entreprises spécialisés dans le domaine ont proposé leurs services pour faire face à la crise. C’est le cas de Doctolib qui a donné l’accès gratuitement à sa solution de consultation vidéo.
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Le télétravail
Les offreurs d’outils de télétravail ont aussi dû s’adapter aux pics de connexion conséquents. Microsoft a par exemple ajouté hier des correctifs à son outil Teams. L’ensemble de l’écosystème autour des outils collaboratifs en ont profité pour offrir leurs services. Klaxoon a proposé trois mois d’essai gratuits à ses outils de travail à distance tandis que Wimi laisse l’accès gratuit à ses outils collaboratifs pour les personnes en confinement. Lifesize a aussi offert gratuitement sa solution de visioconférence aux entreprises pendant six mois. Parallèlement, des start-up ont également promis leurs services d’accompagnement en ligne pour pallier les conséquences liées au confinement. Depuis lundi, www.ourco.io propose l’aide de son équipe de psychologues, coaches, conseillers RH pour les salariés.
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Cybersécurité : se protéger contre tous les virus
Les organisations cyber-malveillantes se sont emparées du contexte de pandémie mondiale pour poursuivre leurs cyberattaques. L’éditeur de solutions en cybersécurité Fireye a constaté une multiplication d’attaques - principalement de phishing - qui exploitent le thème du coronavirus, soit à des fins criminelles, soit d’espionnage. Dans ce contexte, l’entreprise CyberArk a annoncé une extension de sa solution SaaS pour tous les travailleurs à distance. Initialement, cette solution combinant l’accès Zero Trust et l’authentification biométrique à plusieurs facteurs étaient conçue exclusivement pour les échanges avec des fournisseurs. Adaptée aux usages des collaborateurs, c’est une manière sécurisée pour travailler à distance sans recourir au VPN.
Car si le VPN est largement utilisé pour le télétravail, il s’avère plutôt faillible. C’est ce que le fournisseur de réseau de diffusion de contenu (RDC) Akamai Technologies a souhaité rappeler : les VPN ne sont pas conçus pour supporter le pic de connexions actuel. De son côté, l’éditeur français Systancia a développé une solution qui permet aux collaborateurs de se connecter à leur environnement de travail à distance et en toute sécurité. Certaines ont même rendu l’accès gratuit à leurs plateformes. C’est le cas de SentinelOne avec sa technologie native de cloud computing et basée sur l'intelligence artificielle qui permet de sécuriser le travail à distance des collaborateurs.
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L’adaptation des opérateurs aux pics de trafic
Tous les opérateurs mobiles et fournisseurs d’accès internet (FAI) tels que Orange, SFR, Free et Bouygues font face à un pic de connexions inhabituel, dû à la vague généralisée de télétravail depuis les annonces de mesures de confinement. Les entreprises chargées d’assurer le réseau mobile et internet ont essayé d’anticiper la déferlante, en prenant exemple sur nos voisins italiens, qui ont affiché une augmentation de 70 % de son trafic internet depuis l’instauration du confinement total dans le pays le 8 mars dernier.
Mais les opérateurs ne semblent pas s’inquiéter et assurent que le réseau pourra soutenir cette demande en télétravail. Certains indiquent toutefois : « Comme pour le Nouvel An, le cœur de réseau tiendra, mais ce sont les antennes qui peuvent saturer ». Tout dépendra des usages de Netflix et Fortnite… Pour autant, ils reconnaissent tous leur mission de service public et la nécessité de fournir un accès internet aux Français isolés, aux télétravailleurs et aux entreprises.