Cinq ans après l’Europe, les Etats-Unis lancent leur Digital Public Library of America, dont le portail est accessible à partir du 18 avril. Ce projet, né fin 2010 à l’initiative du Centre Berkman pour l’Internet et de la prestigieuse Université Harvard, veut réunir « les plus riches des archives et des musées d’Amérique et faciliter les recherches pour les enseignants, les universitaires, les journalistes et les autres », explique Daniel Cohen, directeur du DPLA.
Deux millions de photos, livres, manuscrits et objets numérisés de collections américaines seront donc ouverts à une consultation « libre et sans portail d’accès payant ». Cette initiative, qui s’inspire ouvertement d’Europeana, la bibliothèque en ligne lancée fin 2008 par l’Europe, entend concurrencer celle de Google. Le géant de l’internet avait ouvert en 2004 sa propre bibliothèque numérique, suscitant une vague de protestation chez des éditeurs et ayant droit, soucieux de la protection des droits d’auteurs. Selon Daniel Cohen, la DPLA sera « beaucoup plus complète », et elle réfléchit à des solutions concertées permettant le « prêt en ligne » d’œuvres soumises aux droits d’auteurs.
Le site travaille aussi à une adaptation pour les appareils mobiles qui permettrait aux utilisateurs de profiter d’une fonction géolocalisation, afin de repérer où sont les originaux des pièces qu’ils consultent.