Maurice Lévy, dirigeant du groupe Publicis jusqu’en 2017 et toujours président du conseil de surveillance, lance ce jour avec de nombreux et grands groupes partenaires, « L’Escalator », un incubateur pour offrir à certains innovateurs l’ascenseur social qui leur manque tant…
Christian Karembeu (footballeur), Jean-Paul Agon (L’Oréal), Patrick Pouyanné (Total), Valérie Pécresse (Région Ile-de-France), Cédric O (Secrétaire d’Etat au Numérique), mais aussi Saïd Hammouche (Mozaïk RH), les fondatrices d’Afrolab ou encore du réseau culinaire Meet my Mamma… Du beau monde – très divers – était convié ce matin pour la conférence de presse « en ligne » de lancement de L’Escalator, l’incubateur d’un nouveau genre que lance Maurice Lévy, patron pendant plus de 30 ans du groupe Publicis.
Cette structure de 1 000 mètres carrés, située à Levallois-Perret, près de Paris, incubera des start-up créées par des entrepreneurs qui n’ont pas accès à tout ce qui peut faire une réussite : c’est-à-dire les bons contacts business, des mentors ou, bien entendu, des banques et autres VC…
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« Nous nous adressons à tous ceux à qui ils manquent les moyens pour commencer », expliquait Maurice Lévy hier sur RTL. Que tous les innovateurs en herbe, et notamment les femmes et les jeunes des quartiers périphériques aux grandes villes, n’hésitent donc pas ! « Vivez votre rêve », insiste cet expert du business de 78 ans, sachant que le rêve, c’est la start-up selon lui.
Cet outil est dédié aux personnes qui n’ont ni argent, ni réseau mais, par contre, qui propose une idée pertinente ou un projet déjà avancé et solvable dans le secteur du numérique.
"J'ai crée l'Escalator pour corriger l'injustice sociale en apportant moyens et relations à ceux qui ont des idées et une détermination absolue": bonne chance à l'Escalator et à Maurice Lévy pour cette initiative dont je partage l'objectif #egalitedeschances pic.twitter.com/NLaHBMfs21
— Saïd Hammouche (@SaidHammouche) November 24, 2020
Une quinzaine de jeunes pousses coachées par an
Pour se lancer et obtenir toutes sortes d’aides, les candidats (uniquement Franciliens) doivent déposer un « simple » dossier sur le site internet de L’Escalator. Un jury formé de cadres et partenaires l’examinera ensuite. Là, deux possibilités : soit le projet est bien avancé et le candidat retenu sera soutenu pendant près d’un an. « Nous allons valider les aspects financiers du projet (stratégie marketing et commerciale jusqu’à la mise sur le marché du produit ou service), avec un accompagnement personnalisé par un mentor, la mise en relation avec divers experts, des conférences thématiques et l’accès à des fonds d’investissements si besoin ». Soit le projet n’en est qu’à ses balbutiements et l’innovateur aura trois mois pour prouver que son idée tient la route. « Ce premier cycle vise à permettre de travailler de l’idée à la maturation d’un projet. On va ensuite former les porteurs de projets sur leur envie d’aller plus loin. Ils rejoindront le programme d’incubation par la suite », explique Véronique ?
Il faut avoir l’esprit pionnier, ont-ils tous martelé. Finie l’inégalité des chances face à l’entrepreneuriat. Vous, les jeunes, allez-y !
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Les candidatures sont possibles d’ici à fin janvier. Leur évaluation se fera au fil de l’eau, pour une présélection début février avant le verdict d’un jury pour choisir les finalistes de la 1ère promotion en mars 2021. « La candidature est très simple. Nous allons prendre contact avec les candidats », assure-t-on. L’idée est bien d’offrir un nouvel accès à l’entreprenariat et lutter pour l’égalité des chances !
Comme l’a précisé sur RTL Maurice Lévy, l’ensemble du dispositif est gratuit, mais L’Escalator prendra une participation au capital du projet, qui sera « proportionnelle à l’ampleur du soutien apporté », évolutif au-delà des douze mois d’incubation initiaux.
L’initiative, totalement privée*, est toutefois largement soutenue par le Gouvernement. « L’Escalator permet de travailler sur la diversité, a rappelé Cédric O, secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques. On ne doit pas toujours trouver les mêmes visages dans l’entrepreneuriat français ! On est plus forts quand on est divers… Et si la tech est notre avenir, elle doit être à l’image de notre société. »
* L’initiative est portée par des groupes comme L’Oréal, Total, Orange, JCDecaux, Microsoft, LVMH, Prodware…