Le phénomène des Moocs (Massive open online courses), ou « cours de masse en ligne et gratuit », né aux Etats Unis en 2011, n’en finit pas de faire des émules sur le vieux continent. Après l’Ecole Polytechnique, qui ouvrira son premier Mooc à la rentrée 2013, la Commission Européenne soutient à son tour ce type d’initiative.
Elle prend part au lancement de la première expérience de cours universitaires paneuropéens en ligne, menée sous la direction de l’Association européenne des universités d’enseignement à distance (EADTU) avec la participation de onze pays partenaires : France, Italie, Lituanie, Pays-Bas, Portugal, Slovaquie, Espagne, Royaume-Uni, Russie, Turquie et Israël.
« Il s’agit d’une évolution intéressante qui, je l’espère, ouvrira les portes de l’éducation à des dizaines de milliers d’étudiants et incitera nos écoles et nos universités à adopter des méthodes d’enseignement plus innovantes et plus souples. » explique Mme Androulla Vassiliou, commissaire européenne chargée de l’éducation, de la culture, du multilinguisme et de la jeunesse. « Le mouvement MOOC est déjà populaire, surtout aux États-Unis, mais à la suite de son lancement paneuropéen, il accède à une nouvelle dimension. Il reflète les valeurs européennes telles que l’équité, la qualité et la diversité… Nous estimons qu’il s’agit d’un élément central de la stratégie “Ouvrir l’éducation” que la Commission lancera cet été » précise-t-elle.
Essentiellement dispensés par des universités ouvertes (établissements d’enseignement à distance en ligne), les enseignements couvriront une large palette de domaines. De l’économie à l’écriture de fictions, de l’apprentissage des langues aux mathématiques, chacun pourra y trouver son compte. Les cours sont accessibles sur les plates-formes respectives des établissements et répertoriés sur un portail d’information commun.