Plébiscitée par les salariés, l’intelligence artificielle (IA) générative soulève encore des incertitudes quant à son impact sur l’emploi. Selon une étude de l’entreprise Robert Half, les dirigeants privilégieraient une réorientation des emplois automatisés plutôt que des licenciements.
La vague de l’intelligence artificielle (IA) générative n’en finit plus de déferler sur les entreprises et leurs collaborateurs. Désormais, 28 % des salariés affirment avoir une utilisation quotidienne de cette technologie dans leur travail, selon une étude de la société de conseil en ressources humaines Robert Half. Ils s’autorisent même une utilisation de la technologie en dehors des outils internes, tout en restant transparents. Près de 83 % des collaborateurs déclarent prévenir leurs employeurs lorsqu’ils utilisent des solutions d’IA générative. « Les dirigeants y sont favorables pour accompagner leurs collaborateurs dans un monde du travail où l’IA occupe une place de plus en plus centrale », constate Albane Armand, directrice régionale de Robert Half.
Selon l’étude réalisée auprès de 1 000 employés et 500 dirigeants en France, 34 % de ces derniers encouragent activement l’utilisation d’outils d’IA générative pour améliorer la productivité, tandis que seulement 9 % l’interdisent. « Au regard des répercussions possibles sur l’emploi, qui transparaissent dans la perception exprimée par les employeurs, les salariés ont tout intérêt à se familiariser avec les nouveaux outils pour intégrer l’usage de l’IA à leurs compétences », ajoute Albane Armand.
Un risque pour l’emploi ?
L’impact de l’IA sur l’emploi reste l’une des principales interrogations, difficile à prédire dans certains secteurs d’activité. Chez les dirigeants, plus d’un tiers (35 %) prévoient une réorientation des employés suite à l’automatisation des tâches, tandis que 28 % envisagent des licenciements. En effet, pour plus de 54 %, l’objectif n’est pas la réduction des coûts opérationnels, mais bien un accroissement de l’efficacité et de la productivité.
Si les salariés se montrent, eux, plutôt optimistes quant aux répercussions de l’IA sur leur emploi, cette transition soulève des questions sur son impact réel. Près de 43 % des professionnels considèrent que leurs compétences seront davantage demandées avec l’arrivée de l’IA, tandis que 40 % pensent que l’automatisation n’affectera pas leur travail. « L’humain reste au cœur du sujet : l’IA est un outil destiné à apporter une plus forte valeur ajoutée dans de nombreux métiers, tout en laissant davantage de temps au relationnel et au conseil. Seule condition : que son usage soit challengé, contrôlé et maîtrisé… », conclut Albane Armand.