Dans quelques années, l’intelligence artificielle saura peut-être avant vous quel est le candidat idéal pour un poste avant même que vous l’ayez rencontré… Aujourd’hui, cette technologie aide déjà les services de ressources humaines à mieux cerner les « talents », à faire le tri dans les CV, à repérer des compétences sur les réseaux sociaux, ou encore à dialoguer avec les candidats… Voici une sélection de 12 start-up qui ont su repenser la relation employeur/candidat au bénéfice de tous.
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Leur solution utilise des données hétérogènes (réseaux sociaux, CVs, emails…) pour matcher la personnalité, les compétences, le parcours professionnel et l’ambition d’un individu avec la culture, le projet et les objectifs d’une équipe. Elle utilise des algorithmes prédictifs pour identifier le parcours professionnel des collaborateurs et le turnover, analyser leur personnalité que ce soit pour une mutation, une promotion ou de la transition intergénérationnelle. Fondée en 2013 à Paris, Braincities balaie de larges volumes de données en temps réel pour les ressources humaines et la finance.
Boost.rs, cette plateforme de gestion des talents permet à chaque individu de réaliser un portrait détaillé de ses compétences ; de suggérer des parcours de carrière en adéquation avec ses aspirations et son expertise et l’accompagner dans son évolution professionnelle. Côté entreprises, elle cartographie les compétences de chaque employé, individualise les parcours de carrière et personnalise les programmes de formation. 13 000 compétences et 3 000 métiers sont catégorisés et mis à jour sur la plateforme, des données collectées à partir de plusieurs sources.
Aller chercher le candidat là où il se connecte (réseaux sociaux, sites d’information, blogs…) et non plus seulement sur quelques sites d’emploi… C’est ce que propose la solution Dynamic Job Ads de Golden Bees, start-up fondée en 2015 et dont le procédé automatisé basé sur l’IA intègre les données relatives aux internautes (catégorie professionnelle, localisation, centres d’intérêt, comportement de navigation...) pour leur proposer des contenus personnalisés aussi bien côté candidats qu’entreprises. C’est la première solution de ciblage « intelligent » de candidats pour le recrutement et la communication marque employeur, par la publicité programmatique.
La start-up Hiresweet se sert de l’IA pour analyser et interpréter des masses de données publiques et open source afin de cibler les « bons » développeurs pour une offre d’emploi donnée. Elle propose ainsi une plateforme pour repérer et recruter des analystes programmeurs, y compris ceux qui ne sont pas en recherche d’emploi (la majorité a priori !) et qui ne pensent même pas à votre entreprise… Fondée par Ismaël Belghiti, Paul Bachelier et Robin Choy en 2016, HireSweet travaille majoritairement pour de jeunes disrupteurs comme Bankin ou Deezer.
Via le « chatbot candidat » de cette start-up, les internautes peuvent déposer facilement, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, leurs CV sur les grandes plateformes de recrutement type Adecco, Elior, Carrefour ou la Poste… Pour ces entreprises, cela permet d’accéder à un public peu familier avec l’outil informatique, pour qui il peut être compliqué de naviguer sur les sites d’emploi. En interne, le chatbot de Kick my Bot permet aussi de désengorger les services RH en répondant plus rapidement à un certain nombre de questions récurrentes des collaborateurs.
Créée en juillet 2017, la start-up Bleexo propose une plateforme en mode SaaS qui vise à souligner les forces et faiblesses des collaborateurs, analyser les résultats en temps réel, mais surtout aider les équipes de management dans leurs décisions (avec l’aide de 70 experts et coachs certifiés). Pour Stéphane Waller, le fondateur de Bleexo, le bien-être au travail est « la clé de la performance ». Sa méthode, basée sur l’IA, a déjà séduit de nombreux grands comptes et autres ETI (Crédit Agricole, Ouscale, Bouygues Telecom, Vinci autoroutes…). La start-up toulousaine de 11 personnes (20 recrutements prévus d’ici à fin 2019) a réalisé un premier tour de table de 500 000 euros courant du 1er semestre 2018.
JAI, pour « the Jobs Artificial Intelligence », répond 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, aux différentes questions que peuvent se poser les candidats tout en lui facilitant le dépôt de candidatures. La start-up souhaite ainsi restaurer le dialogue entre candidat et recruteur grâce à un chatbot intégrable directement sur le site d’offres d’emplois de ses clients ; sur Facebook dans Messenger et dans les campagnes d’acquisition ou inséré dans les annonces publiées sur les jobboards… Le chatbot pousse également du contenu pour informer les candidats sur l’entreprise, ses métiers et autres. Tout au long du process, celui-ci peut s'informer de l'avancement de son dossier ou être recontacté…
Le but de Yatedo, start-up créé en 2011 est de lire toutes les pages en ligne qui concernent des individus (notamment sur les réseaux sociaux, les CVthèques, les articles…), de récupérer ces informations publiques et de constituer une fiche d’identité pour chacun. Capable même de distinguer les homonymes, l’outil Yatedo Talent aide les recruteurs à cibler des candidats intéressants pour un poste donné. La société, qui a intégré mi-2018 l’AI Factory de Microsoft à Station F, cherche à automatiser encore davantage les tâches de sourcing et vise le recrutement prédictif.
Les erreurs de recrutement sont plus courantes et pénalisantes qu’on ne croit… Aussi, pour déterminer le potentiel de succès d’un candidat, l’application de ce spécialiste du recrutement basé sur l’évaluation cognitive propose des tests psychométriques en ligne, en fonction du type de poste visé et de la culture de l'entreprise... A partir de là, Saven évalue comment un individu interprète son environnement et adapte son comportement. Résultats : moins d’entretiens menés et de turnover constaté ; et plus de candidats sélectionnés. Créée en 2014, la start-up annonce 300 utilisateurs de sa solution, qui peut s'insérer à différents moments du processus de recrutement. L’algorithme de Saven a été conçu grâce à l'analyse des caractéristiques des individus en situation de surperformance pour un poste, pour une fonction et un rôle donné, le modèle identifie les déterminants réels de la réussite professionnelle.
La start-up propose une extension des systèmes d’information capable de qualifier le savoir-faire de chaque collaborateur. Chaque salarié peut ainsi télécharger son CV, renseigner son profil LinkedIn ou répondre à un questionnaire basé sur son parcours. Grâce à l’IA, la start-up scanne ces données et les réorganise pour créer un modèle de connaissance du profil. Une fois ce contenu anonymisé et un premier modèle de connaissance réalisé, celui-ci est comparé avec l’ensemble des profils présents dans toutes les communautés managerdetalents.com afin de déterminer les meilleurs contenus (formation, e-service…), les meilleurs offres d’emplois ou mobilité, les meilleurs missions ou projets et les meilleurs profils.
Pour anticiper les transformations à venir en termes d’organisation et de métiers dans les entreprises, la start-up analyse les données issues des CV et des communications internes des collaborateurs pour leur proposer des pistes de réorientation en fonction de leur profil et des postes à pourvoir…. Elle fait ainsi émerger le profil idéal sur la base des critères d’évaluation disponibles sur la fiche du poste. En parallèle, cette solution, appelée Shairlock et dotée d’une IA, analyse plus de 12 000 métiers, 46 000 compétences et 220 secteurs d’activité. Le but : proposer de nouvelles voies, auxquelles parfois personne n’avait songé, tout en planifiant des parcours sur le long terme.
Envoyer son CV et ne jamais avoir de réponse, qui ne l’a pas vécu ? Noyées sous la masse de candidatures, bon nombre d’entreprises en oublient trop souvent de répondre aux candidats exclus de leur short-list… La solution de Yaggo permet à la fois de préserver la perception qu’a le candidat de l’entreprise comme au recruteur d’optimiser ses coûts. Son plus ? Yaggo qualifie chaque candidature, conserve les plus pertinentes dans des viviers et les fidélise en leur envoyant régulièrement des informations sur l’entreprise et de nouvelles offres d’emploi correspondant davantage à leur profil… Trop peu d’entreprises continuent en effet à communiquer avec leurs candidats une fois le poste pourvu ! Boulanger, Leboncoin, Voyages-sncf.com ont déjà été séduits.
Recruter en ligne, une pratique de plus en plus courante
L’an dernier, quatre sociétés sur 10 (de 10 personnes ou plus) étaient présentes sur les réseaux sociaux, selon l’Insee. Leurs sites web se sont enrichies et de plus en plus, elles utilisent les sites de partages de contenus comme Twitter, YouTube, Instagram, Facebook et autres… notamment pour développer leur image ou mieux cerner leurs clients. Aujourd’hui, cela va plus loin. Ces « vitrines » leur servent aussi à recruter en ligne : la moitié le font en 2017, contre un peu plus d’un tiers en 2013.