Carte bleue, paiement sans contact ou par smartphones, validation par code, signature électronique, PayPal, bitcoin : depuis plusieurs années, les technologies de paiement ne cessent d’évoluer, prenant peu à peu le pas sur les moyens traditionnels. Cette diversification des techniques de paiement pose la question de la sécurisation de ces nouvelles transactions.
De la monnaie fiduciaire à la monnaie scripturale
Depuis l’apparition de la carte bleue dans les années 60, le consommateur a vu ses possibilités de paiement se diversifier, lui offrant ainsi une alternative à la monnaie fiduciaire. Certains pays tels que la Suède souhaitent supprimer l’argent liquide et certains de la zone euro ont d’ores et déjà banni les billets de 500€.
Si les nouveaux moyens de paiement électronique apportent un réel plus pour la consommation en général, ils nécessitent de plus en plus de protection. L’implémentation de la biométrie apporte un élément de réponse à la sécurisation des paiements via mobiles. Ainsi, le nouvel iPhone X se déverrouille à l’aide d’une reconnaissance faciale et les lecteurs d’empreintes deviennent désormais un des standards pour les smartphones milieu et haut de gamme.
Encadrer la dématérialisation et gérer les nouveaux risques
La dématérialisation des paiements apporte également un réel avantage en termes de sécurité et de lutte contre la fraude : un pays sans monnaie se traduit par un pays sans distributeurs et sans transport de fonds, donc une réduction majeure des risques liés à la présence de pièces et de billets.
Toutefois, la disparition de la monnaie fiduciaire ne signifie pas pour autant que le risque disparaît totalement. Au contraire, tout comme les techniques, le se diversifie et s’adapte au(x) changement(s). Ainsi, les deux dernières décennies ont vu apparaître la prolifération des fraudes aux moyens de paiements (800 millions d’euros en 2016). N’oublions pas que les nouveaux moyens de paiement sont encore émergents et les paiements en ligne sont en pleine explosion. En 2011, 50% des fraudes sur les paiements (Source BCE) concernaient les transactions via internet et leur nombre n’a fait qu’augmenter depuis. Il est donc probable que la fraude ait suivi cette tendance.
Les éditeurs de moyens de paiement, les entreprises commerciales et les banques se sont saisis de cette problématique depuis de nombreuses années et proposent de plus en plus de solutions de sécurisation des opérations. Le risque zéro n’existant pas, il est primordial de rester innovant en terme de sécurité sur les moyens de paiement et il serait donc logique que la création de nouveau moyen de paiement intègre la « security by design » (intégrée dès la conception de la solution).
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Nicolas Brossard est Customer Cybersecurity Manager chez Hub One.