Le numéro 1 mondial du luxe implantera un centre de recherche sur le luxe durable et digital sur le Plateau de Saclay, en région parisienne.
LVMH, numéro 1 mondial du luxe, veut créer un centre de recherche mondial dédié au luxe durable et digital (solutions numériques et data), d’ici à 2024-2025, sur le Plateau de Saclay, au sud de Paris.
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Ce centre, situé au cœur d’un écosystème d’enseignement supérieur et de recherche particulièrement dynamique, regroupera à terme 300 collaborateurs et chercheurs qui travailleront sur le luxe et la protection de la planète, précise le groupe dans un communiqué. Des équipes qui travailleront en concertation avec toutes les Maisons du groupe aux 75 marques.
Déjà engagé à réduire de moitié d’ici à 2026 ses émissions de carbone liées aux consommations énergétiques (par rapport à 2019) et à fournir ses boutiques (4 000 environ) et sites de production à 100 % en énergie renouvelable, le groupe, doté d’une direction de l’Environnement et du plan Life 360, prévoit de réduire de 55 % d’ici à 2030 les émissions de gaz à effet de serre totales par unité de valeur ajoutée, directes et indirectes, dont l’approvisionnement en matières premières, l’acheminement en magasin ou auprès des clients… (« scope 3 ») par rapport à 2019.
Une fois ce projet opérationnel, LVMH comptera près d’un millier de collaborateurs dédiés à la recherche et au développement dans ses Maisons.
Selon une étude du BCG, 64 % des futurs consommateurs du luxe issus de la génération Z veulent des entreprises engagées.
« Nous voulons que ce centre de recherche et développement soit extrêmement axé sur les produits et les solutions », a déclaré Jean Baptiste Voisin, directeur de la Stratégie chez LVMH à WWD, expliquant que l’accent serait mis sur la fabrication de prototypes réels. « Se débarrasser du plastique est essentiel. »
Une préoccupation majeure quand on sait que le développement durable est désormais au cœur des préoccupations de la clientèle… « Lors de l’achat de produits de luxe, les consommateurs les plus jeunes se préoccupent en priorité des questions environnementales (37%), animales (27%) et éthiques (21%), ce qui est un phénomène relativement récent auquel les maisons doivent absolument s’adapter », explique Olivier Abtan, directeur associé au BCG et responsable de l’expertise luxe au niveau mondial.