« Nous aurions pu lever plus auprès d’autres types d’investisseurs mais nous voulions nous assurer que cette opération ne soit pas intrusive ; avec ces trois acteurs, ce n’est absolument pas le cas », a précisé Frédéric Salles, le président cofondateur de la société à l’occasion d’une conférence de presse organisée hier matin.
Une carte SIM intelligente
Cette levée de fonds, qui intervient un an et demi après la création de la start-up, va lui permettre d’accélérer son développement en France mais aussi son ouverture vers l’international (en Europe, puis aux Etats-Unis à l’horizon 2015). Pour cela, la société qui compte 10 salariés entend doubler ses effectifs cette année en embauchant notamment des commerciaux et des développeurs web.
Matooma se positionne sur le marché des objets connectés et propose à ses 600 clients une carte SIM qui s’interface sur les différents opérateurs afin de se connecter au plus fiable. En effet, explique Frédéric Salles, « si les humains se sont habitués à faire avec les coupures de signal, il ne peut pas en être de même pour les objets ». « Imaginez que le bracelet d’alarme d’une personne âgée ne puisse pas transmettre le message si elle chute, cela pourrait avoir des conséquences dramatiques ; d’où la nécessité de proposer une carte SIM intelligente, capable de choisir à la volée le signal le plus fiable ».
La société revendique un chiffre d’affaires de 1 million d’euros pour 2013 et compte bien s’appuyer sur la croissance du secteur pour développer sa propre structure. Alors que 6.5 millions d’objets communiquent par carte SIM en 2014, Matooma ambitionne d’afficher un chiffre d’affaires de 24 millions d’ici 2017. En attendant, la start-up devrait recevoir d’ici peu un coup de pouce d’1 million d’euros de BPI France.