Le dernier baromètre d’Alan vient poser des chiffres sur un vrai besoin d’accompagnement des managers, sous peine de voir leur nombre chuter.
« Et qui est aux premières loges aujourd’hui ? C’est le manager de proximité. Avant, toute l’entreprise était verticale et le manager faisait figure de colonel dans une grande armée. Depuis, le monde a changé, mais on a gardé le même système. J’insiste sur l’importance d’accompagner vos managers, à commencer par une formation au droit du travail pour les managers de première ligne. Connaître les risques juridiques permet de les maîtriser. »
Cette matinée lançait la publication du troisième baromètre d’Alan dédié à la santé mentale, à découvrir ici (étude réalisé en partenariat avec Harris Interactive auprès de plus de 4 000 Français).
Intitulée « Soutien, responsabilités et attractivité : repenser le rôle du manager », l’étude est, pour la première fois cette année, focalisée sur le manager, lui à qui « on en demande toujours plus. » Avec une certaine ironie d’ailleurs, puisqu’Alan est une entreprise sans managers.
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Notre sélection de chiffres « Tech », parmi les dizaines que recèle le baromètre :
- 7 salariés du numérique et de l’information & communication sur 10 estiment que leur entreprise met en place des solutions concrètes en faveur de leur santé mentale, contre moins de la moitié des salariés des secteurs de l’hôtellerie / restauration et de la santé / aide sociale.
- Mais cela n’a pas l’air de porter ses fruits : indépendamment de leurs revenus, on remarque que les salariés de certains secteurs se sentent mieux que la moyenne. Le niveau de bien-être au travail est légèrement plus élevé pour les salariés travaillant dans le secteur de la banque / assurance, dans celui de la santé / l’aide sociale et celui de l’hôtellerie / restauration commerce / transports (47 %). En revanche, il est légèrement en dessous de la moyenne pour les salariés de l’industrie (43 %), du commerce de détail (41 %) et du numérique (42 %).
- Parmi les salariés interrogés, tous secteurs confondus, 74 % des femmes n’ont pas envie de manager (!)
Et 62% des employés du numérique, quelque soit leur genre, s’y refusent également.
- Les jeunes managers par contre sont surreprésentés dans les secteurs du commerce de détail, de l’hôtellerie-restauration, du numérique et de l’information & communication. Ils sont aussi plus présents dans les entreprises de petite taille : 65 % exercent en PME/TPE.
Surtout, dans la Tech ou ailleurs, les managers sont plus angoissés que les autres collaborateurs de l’entreprise. Un manager sur deux est angoissé, contre 35 % des non-encadrants.
Ils demandent de l’aide pour améliorer le bien-être… de leurs équipes : « leur première revendication concerne la formation liée aux risques psychosociaux et à la posture à adopter pour accompagner les collaborateurs dans leurs difficultés. 30 % la réclament – et même 36 % parmi les moins de 35 ans. Elle se place au même niveau que la revalorisation de leur salaire. »