Alliancy, en tant que media, a son rôle à jouer pour instaurer la confiance nécessaire à un numérique plus responsable, à un numérique « porteur de sens ».
Pourtant, une solution existe ! Avec la maturité du secteur, vient le sentiment de responsabilité. C’est-à-dire la capacité à favoriser l’accès au digital pour tous ; et la prise de conscience que si tout n’est pas « utile », il faut agir pour le mieux. Oui, l’innovation peut avoir des externalités négatives, mais c’est aussi en choisissant de ne pas ignorer ces questions que l’on grandira pour faire société.
Plus forts ensemble
Pour y parvenir, en plus d’être une source d’informations incontournable, Alliancy provoque des rencontres et anime un écosystème varié au sein duquel les idées s’échangent et les envies de collaborer naissent. Nous faisons ainsi mieux communiquer entre eux des acteurs du changement qui n’en ont pas l’habitude. Tous issus de secteurs d’activité différents, de tailles d’entreprises opposées, d’espaces géographiques éloignés… Notre objectif : leur éviter de tout réinventer et leur faire profiter de toutes les énergies qui se mobilisent déjà.
Se mettre dans une logique de travail collectif comme sortir des limites de son organisation n’est pas toujours facile. C’est pour cela qu’Alliancy entend favoriser l’émergence d’initiatives communes, en tant que « tiers de confiance » du débat sur notre futur numérique. Notre préoccupation est de faire en sorte que les dirigeants d’organisations ne soient pas spectateurs, mais activent les moyens humains, financiers ou technologiques indispensables pour prendre leur destin en main.
En lisant ce numéro spécial « 10 ans », vous comprendrez que « donner du sens au numérique » recoupe de nombreux défis complémentaires. Il faut, selon nous :
- légiférer pour une régulation équilibrée qui protège en particulier les plus faibles et ne pas seulement résumer les business modèles et l’innovation à la course à la « valorisation » des scale-up ;
- construire l’autonomie européenne d’un point de vue technologique, en s’appuyant sur des alternatives nationales en tant que consommateur et producteur ;
- s’assurer que le poids du numérique sur l’environnement ne dépasse jamais les améliorations qu’il nous permet d’apporter ;
- enfin, lutter contre les addictions et l’exclusion, mais aussi l’anomie que peuvent parfois causer les nouvelles technologies.
Aucun de ces sujets n’est simple et ne doit surtout pas aboutir à un repli sur soi. Mais, en croisant des bonnes pratiques, des idées inspirantes et des rencontres adéquates, nous pensons possible de construire une société numérique qui ait du sens. A nous de vous les partager et de vous les faire vivre pour en favoriser leur généralisation.
Sylvain Fievet, directeur de publication
Catherine Moal, rédactrice en chef
Dorian Marcellin, rédacteur en chef adjoint