Le Mobile World Congress est une nouvelle fois l’occasion de placer les principales évolutions en matière de mobilité au cœur des discussions. « The Next Element » étant le thème choisi pour cette année, voici les 4 « éléments » qui rythmeront cette édition 2017.
1 – Des engagements plus concrets pour favoriser le développement de la 5G
La 5G est en chemin et les entreprises travaillent d’arrache-pied pour rendre cette technologie accessible au plus grand nombre. Pour autant, personne n’a pris d’engagement ferme concernant un lancement commercial à grande échelle pour le moment. Mais cet événement pourrait bien changer la donne. Les opérateurs devraient en effet prendre des engagements plus solides pour véritablement soutenir toutes les promesses de la 5G. Il s’agit d’un réseau révolutionnaire qui offrira une connectivité permanente et un découpage réseau – permettant aux opérateurs de créer des réseaux autonomes, personnalisés et isolés à la demande pour leurs partenaires – et pas uniquement d’un simple sujet de discussion autour d’une nouvelle technologie radio.
Dans ce contexte, nous devrions voir l’éventail des applications 5G s’élargir au-delà du haut-débit mobile pour les utilisateurs de smartphones. La fiabilité renforcée et le temps de latence ultra-réduit promis par la 5G devraient avoir un impact sur de nombreux secteurs industriels et gouvernements. Le MWC est l’opportunité idéale pour donner plus de hauteur aux discussions autour de la 5G. La sécurité et la normalisation seront notamment au cœur des conversations pour que le marché puisse réaliser tout le potentiel business de la 5G.
L’écosystème de l’IoT continue son développement et la 5G promet d’apporter une nouvelle forme de flexibilité tout en redessinant l’environnement réseau. Nous pouvons donc nous attendre, cette année encore, à toute une série d’annonces de partenariats entre les fabricants de matériel, les acteurs de l’IoT, les fournisseurs d’infrastructures, les intégrateurs systèmes et les fournisseurs de cloud.
2 – Consumérisation de la biométrie
L’année dernière, Mastercard a lancé le paiement par « selfie ». Cela a marqué un véritable tournant en matière de confiance accordée par les entreprises et les consommateurs à la biométrie.
Nous pensons que 2017 sera l’année de la consumérisation de la biométrie et les fabricants et fournisseurs de solutions de paiement devraient faire un certain nombre d’annonces allant dans ce sens.
Les smartphones vont s’interconnecter avec plusieurs sources biométriques permettant par exemple de détecter les battements du cœur, de scanner l’iris de l’oeil, de cartographier le réseau veineux, etc. Les fabricants d’écrans OLED devraient annoncer le lancement de lecteurs d’empreintes digitales sur écrans tactiles pour répondre à l’engouement des écrans sans bord sur smartphones.
Parallèlement aux développements matériels, les normes devraient elles aussi se multiplier. L’alliance FIDO (Fast IDentity Online) pourrait annoncer de nouveaux standards ou au moins présenter une feuille de route précise pour le développement de standards biométriques sur les appareils Android. Il sera intéressant de voir comment les OEM vont permettre facilement aux développeurs d’accéder à toutes ces Application Programming Interface (API), de façon à ce que les applications tierces puissent les utiliser sans compromettre la sécurité.
3 – Connexion digitale de la voiture à l’identité numérique de l’utilisateur
Depuis quelques années, le MWC est devenu une véritable vitrine pour les technologies et applications mises en œuvre dans les voitures connectées. L’édition de l’année dernière a par exemple été le théâtre du lancement de la voiture autonome Mercedes-Benz Qualcomm. Selon les prévisions, les revenus de ce secteur devraient quadrupler d’ici 2020. La technologie et les business models sont donc en train d’évoluer et de transformer le secteur de l’automobile pour le transporter dans l’ère de la « nouvelle mobilité » ou de la mobilité « nouvelle génération ».
Cette « New Mobility » repose sur le principe suivant : relier l’identité de la voiture à l’identité digitale de l’utilisateur final (conducteur ou passager). La clé de voiture virtuelle (Virtual Car Key – VCK) en est un premier exemple. La clé, qui fait partie intégrante de l’identité digitale de la voiture, est stockée de façon sécurisée sur l’appareil mobile de l’utilisateur final. Ouvrir la voiture et démarrer le moteur est désormais devenu un élément crucial de n’importe quelle application mobile intelligente.
D’autres applications devraient voir le jour cette année sur le MWC. Comme celles permettant de gérer de bout en bout l’identité de l’utilisateur final et permettant de connecter certaines informations comme les plans / itinéraires à des applications d’infodivertissement permettant ainsi d’améliorer l’expérience de l’utilisateur à l’intérieur de l’habitacle.
4 – Une meilleure connectivité à la demande
L’écosystème IoT doit être pourvu d’appareils capables d’offrir une connectivité à la demande (que ce soit pour les consommateurs ou les industries). Les eSIM et les Remote SIM Provisionning seront essentielles pour permettre de connecter au réseau cellulaire les appareils des utilisateurs et répondre aux pics d’utilisation générés par les multiples typologies de périphériques (les trackers fitness, les drones personnels, les casques de réalité virtuelle, les montres intelligentes, etc.) Ces dispositifs joueront aussi un rôle clé pour accélérer le développement de l’IoT industriel. Imaginez par exemple une entreprise de location de voiture qui souhaiterait changer de fournisseur de connectivité de toute sa flotte de véhicule en une fois. Cela nécessite de l’interopérabilité et des standards communs entre les équipements. De gros progrès ont été faits les mois derniers pour soutenir l’IoT industriel. La GSMA a d’ailleurs mené de grandes vagues de tests.
Nos solutions ont passé ces tests avec succès démontrant la force et la puissance de notre engagement pour développer les marchés de l’IoT et du M2M.