La plateforme de vente en ligne de produits frais inaugure ce mardi 20 mars, un nouveau site dans les Hauts-de-Seine. Entreprise sœur de Grand Frais, mon-marché.fr promet une livraison en moins d’une heure des mêmes produits que ceux vendus dans les supermarchés.
Devanture du nouvel atelier mon-marché.fr à Puteaux
Le hall d’entrée a une allure de café moderne : une grande table, des bancs et des fauteuils. Au fond, un long bar en bois avec cafetière et fontaine à eau où attendent des vendeurs habillés d’une polaire verte. L’entrée est entourée de parois vitrées permettant de voir les employés se servir dans les étals de fruits et légumes pour les mettre dans différents bacs. Ils préparent les commandes des clients des Hauts-de-Seine, en banlieue parisienne. En rodage depuis début août, ce sixième emplacement de la franchise mon-marché.fr a été inauguré officiellement à Puteaux, ce mardi 20 septembre, en présence de Carlos Pichel, directeur de l’innovation et de la R&D chez Prosol.
Un marché sous-terrain
C’est en 2020 que l’entreprise Prosol ouvre son premier atelier mon-marché.fr dans un parking sous-terrain sur l’Île de la Cité. A l’époque, « on cherchait des surfaces de 1 000 mètres carrés à Paris, indique Carlos Pichel. Les prix nous empêchaient de réaliser notre rapport qualité-prix, aussi on a rencontré des propriétaires de parkings qui disposaient d’espaces disponibles ». Puis, quatre autres sites ont ouvert dans Paris et à Vincennes pour vendre les mêmes produits qu’au sein des supermarchés Grand Frais, le fleuron du groupe Prosol. La promesse : des produits frais, comme au marché.
Étals de fruits et légumes dans l’atelier de Puteaux
Avec des triporteurs électriques, silencieux, équipés de grosses caisses métalliques hermétiques, les livreurs desservent les clients habitants moins de dix minutes d’un atelier mon-marché.fr. La possibilité de venir récupérer sa commande en « Clic and cueillette » est aussi offerte aux clients. Mais un déficit de notoriété touche encore cette marque qui connait un taux de pénétration auprès de la population, assez faible. « J’estime qu’on n’est pas du tout connu, c’est mon grand drame, indique Carlos Pichel. Vous passez cent fois sur les Invalides, mais vous ne verrez jamais qu’il y a un atelier mon-marché.fr dans le parking »… Alors 4 % des habitants du quartier des Invalides ont déjà passé une commande sur l’application, déjà 12 % l’ont fait autour de l’emplacement de Puteaux ouvert seulement depuis août. Ce dernier a en effet pignon sur rue.
Posté sur un carrefour passant les nombreux triporteurs de l’entreprise sont entreposés, sur le parvis devant le nom de l’enseigne affiché en grand. « C’est un des plus petits ateliers, assure Carlos Pichel. C’était un vieux garage auto. Nous, on est des commerçants dans le digital, mais on va en faire quelque chose de complètement transparent. Un lieu de rencontres avec les consommateurs ». Voilà pourquoi de l’extérieur comme de l’intérieur, tous les produits sont visibles des clients, mais également tous les systèmes automatisés.
Triporteur mon-marché.fr
Objectifs : toucher le tout Paris fin 2023
« On fait tout maison, explique-t-il : l’application, les algorithmes, tout le site internet, ce qui fait fonctionner les robots, les convoyeurs, la localisation RFID des différents produits ». Pour cela, une trentaine de techniciens et développeurs travaillent sur ce projet depuis déjà quatre ans. Au sous-sol, dans une chambre froide à 2 degrés où sont stockés viandes, poissons et produits de la crèmerie, les étagères sont posées sur des robots automatiques. Grâce à des QR codes disposés sur le sol, ces derniers se repèrent et viennent amener la bonne étagère au préparateur de commande qui n’a plus qu’à prendre le produit souhaité. « On amis du temps à trouver le bon robot qui résiste à 2 degrés à qui n’élève l’étagère que de cinq à huit centimètres. On avait des contraintes de hauteurs dans ce sous-sol. » Ces robots sont asiatiques.
Chariot équipé de bacs et de balances
L’entreprise compte aujourd’hui 350 personnes (dont 80 uniquement pour le nouveau site de Puteaux). Les livreurs, majoritaires sur cet atelier sont exclusivement embauchés en CDI, avec des temps pleins pour certains étudiants souhaitant s’organiser de la sorte. Et malgré un déficit de notoriété aujourd’hui, l’entreprise souhaite accélérer son implantation dans la capitale. Alors qu’elle peut livrer aujourd’hui 33 % des Parisiens, mon-marché.fr travaille sur l’ouverture de nouveau atelier pour toucher 100 % des habitants de Paris dès la fin de l’année 2023.