Aux côtés d’Orléans Métropole et du Conseil départemental du Loiret, la start-up parisienne Nextérité travaillera dans le cadre du programme européen Be-Good, sur le traitement des messages en temps réel des voyageurs à propos des perturbations de transport. Ce qu’elle fait aussi pour la SNCF.
La start-up Nextérité vient d’être sélectionnée par un consortium européen pour construire un système d’information en temps réel sur les conditions de circulation à partir de données ouvertes complètes et de crowdsourcing.
Ce projet s’inscrit dans le programme Be-Good (Building an Ecosystem to Generate Opportunities in Open Data), développé pour générer de la valeur et stimuler des écosystèmes durables pour des données ouvertes dans les régions du nord-ouest de l’Europe.
Ce programme portant sur une période de cinq ans (2016-2020), sous la houlette du Ministère de l’Infrastructure et de l’Environnement néerlandais, avec la participation de la Société flamande de l’Environnement, d’Orléans Métropole et du Conseil départemental du Loiret (futur territoire pilote), est soutenu par l’Union Européenne.
Ce programme européen est précurseur dans la réutilisation de données publiques utiles dans les domaines des infrastructures et de l’environnement. Il vise à mettre en avant une croissance intelligente, durable, qui inclue à la fois les territoires, les villes mais également les start-up. Par exemple, pour Orléans Métropole et le département du Loiret, il s’agit d’identifier la continuité de circulation des personnes et des biens en temps réels pour réagir au mieux en cas de crise.
Un service adapté pour les opérateurs et les collectivités
La force de la start-up Nextérité dans cette logique ? Sa solution sémantique « NextAlert » qui sélectionne en temps réel et partage les messages des voyageurs à propos des perturbations de transport. Les informations ont en moyenne 20 minutes d’avance sur les informations officielles et présentent jusqu’à 60 % d’informations nouvelles.
L’application SNCF (6 millions de téléchargements, 20 millions de connexions par mois) l’a intégrée et propose depuis des informations de trafic en temps réel à partir des messages des voyageurs détectés et qualifiés sur Twitter grâce au service NextAlert, qui a été adapté aux besoins de l’opérateur de transport.
En fait, le moteur sémantique NextAlert de Nextérité repère et qualifie les messages émis sur Twitter et ne retient que les informations véritablement utiles (environ un message sur mille). Les messages utiles ne sont répétés que s’ils sont complétés d’une nouvelle information, ou si la perturbation dure assez longtemps.
Ce service d’information par les voyageurs @Next_Alert est pour l’instant accessible uniquement sur Paris (Métro). Mais il le sera bientôt sur toute la région parisienne pour compléter les informations de la SNCF et, pourquoi pas, sur toute la France. « Notre solution peut s’élargir à des territoires qui ne sont pas des centres urbains et pour tous les transports », précise Edith Nuss, présidente et cofondatrice de Nextérité, anciennement cofondatrice de l’agence d’analyse sémantique sur les réseaux sociaux MyT-Watch, cédée au groupe canadien EngagementLabs (côté à la bourse de Toronto) en 2013.
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