La technologie a donc un rôle important à jouer dans la résilience des entreprises ?
Nils Aziosmanoff. Les entreprises qui se reposent uniquement sur le « solutionnisme » sont déjà mortes. Le problème de notre temps c’est que nous avons décuplé notre intelligence grâce aux machines mais que nous n’avons pas progressé en conscience. C’est le grand défi du XXIè siècle, y compris pour les entreprises qui demain vendront des valeurs plus que des produits. La crise écologique, l’épuisement de la nature, le creusement des inégalités, les bouleversements économiques nous poussent à engager une réflexion collective plus éthique et spirituelle. Si nous laissons la seule technoscience ‘driver’ nos imaginaires, nous prenons de grands risques comme on a pu le voir dans le passé. De manière générale, le facteur principal du changement pour une entreprise c’est l’appropriation créative et capacitaires des technologies, ce qui permet d’échapper au conditionnement et à la « dévitalisation » des individus et de l’organisation.
Et si les entreprises ne partagent pas cette vision évolutive du monde ?