Projets types, formation nécessaire, bénéfices du no code/low code… Le Senior Presales Architect de Mendix détaille les conditions dans lesquelles une application peut être développée avec succès.
Comment définissez-vous la plateforme Mendix : no code ou low code ?
Mendix est une plateforme à la fois no code et low code. Elle permet de bâtir de véritables applications qui servent l’ensemble de l’entreprise. Notre approche permet d’impliquer dans les projets à la fois les collaborateurs venant des métiers et les développeurs de la DSI. Notre objectif est de fédérer et de satisfaire ces deux populations afin d’obtenir une meilleure communication entre elles, car c’est un des principaux facteurs d’échec des projets IT.
Comment votre plateforme permet-elle aux DSI de faire face à l’actuelle pénurie d’experts IT ?
Les entreprises ont besoin d’adresser toujours plus de nouveaux usages et développer de nouveaux produits et solutions dans un temps de plus en plus court. La pénurie est liée au fait qu’il n’y a pas assez de ressources IT sur le marché pour faire face à l’ensemble des projets de manière traditionnelle, à savoir manuellement, en codant. L’offre et la demande ne correspondent pas.
Les solutions no code/low code comme Mendix permettent tout d’abord de développer plus rapidement – entre 7 et 10 fois plus vite –, ce qui libère du temps aux ressources IT. Par ailleurs, comme je le disais précédemment, notre objectif est de faire mieux collaborer les métiers et les développeurs. Cela allège la charge de travail de la DSI et en reporte une partie sur d’autres profils, qui peuvent être « métiers » ou « intermédiaires » comme les business analysts par exemple.
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Enfin, notre plateforme permet d’automatiser les processus et la communication en général. Dans un projet informatique, il n’y a pas que le développement. Il faut aussi prendre en considération la conception, les tests et le déploiement, entre autres, qui sont encore gérés, dans de nombreuses entreprises, indépendamment les uns des autres et qu’il faut coordonner manuellement. Nous proposons une solution clés en main permettant d’automatiser toutes ces tâches, ce qui permet de réduire le « time to market » global, et pas uniquement la charge et durée de la seule phase d’implémentation.
Quels types de projets peut-on gérer avec Mendix ?
Tous les projets développables « en code » peuvent être gérés sur la plateforme. La question fondamentale que les entreprises doivent se poser est la suivante : un logiciel spécifique répondant à un cas d’usage précis existe-t-il déjà ? Si la réponse est « oui », il faut certainement acheter ce logiciel.
En revanche, si vous voulez adresser plusieurs besoins (workflows, sites web, applications mobiles…) auxquels répondent plusieurs logiciels différents, alors Mendix vous permet de gagner du temps et de réduire les coûts par rapport à du développement standard ou l’utilisation de plusieurs solutions. En effet, vous économisez la gestion de plusieurs solutions, mais également des partenaires et domaines de compétences associés pour ne vous concentrer que sur une seule plateforme et vos besoins.
En combien de temps devient-on opérationnel sur Mendix ?
Il est nécessaire de former les utilisateurs à la plateforme afin d’éviter tout échec ou toute frustration. Nous proposons pour cela des formations en e-learning, accessibles gratuitement sur notre site, mais également des sessions standards avec un formateur, voire des contenus spécifiques pour un client. Une fois que les premières formations ont été dispensées, la progression se fait par paliers.
En fonction des profils, nous estimons qu’il faut entre deux et quatre semaines pour qu’un collaborateur commence à être opérationnel, et entre un et trois mois afin qu’il soit vraiment productif sur le développement des briques essentielles d’une application (pages, modèles, processus…).
Comment les développeurs perçoivent-ils les plateformes no code/low code ?
Certains développeurs pensent que ces plateformes peuvent les remplacer à terme ou qu’elles ne conviennent pas pour leurs projets. Il y a quelques années, la même réaction a eu lieu par rapport aux offres de cloud ou de SaaS : certaines personnes avançaient l’argument qu’elles ne savaient pas où les données étaient stockées. Aujourd’hui, une grande partie des entreprises migrent vers le cloud.
Le même processus va se produire pour les plateformes no code/low code, c’est simplement une question de temps, découverte, évangélisation, formation… Et surtout d’adaptation ! Les développeurs, comme l’ensemble des acteurs, vont constater que ces plateformes leur permettent de s’abstraire de beaucoup de choses, et ils vont donc pouvoir se concentrer sur d’autres sujets.
Cela nécessite de s’adapter et se renouveler, et c’est pour cela que la majorité des développeurs réfractaires sont réticents.
Le futur du développement d’application passera-t-il dans le futur principalement par l’adoption des plateformes no code/low code ?
Selon de nombreux cabinets d’analystes, comme Gartner ou Forrester, 75 % des développements spécifiques se feront, à terme, sur ce type de plateformes. Toutes les conditions sont aujourd’hui réunies, il faut simplement que la maturité des entreprises progresse et accompagner les différents acteurs vers ces nouveaux outils et méthodes de travail. Dans certaines zones géographiques, où Mendix est historiquement présent, comme aux Pays-Bas, les décideurs ne se posent plus la question du no code/low code.