« 1 euro investi dans la sécurité équivaut à 2,19 euros de gain en productivité »
Les accidents du travail sur sites sensibles sont encore responsables de plusieurs dizaines de décès chaque année. Explosions, chutes, incendies et autres éboulements imposent une vigilance et une réactivité de tous les instants. Pour les industriels, concilier sécurité et productivité relève d’un enjeu majeur. Trop souvent considérée comme une contrainte, la sécurité industrielle représente pourtant un levier de performance, à condition de se doter des bons outils. En s’appuyant sur des solutions métiers, c’est l’ensemble de l’organisation du site qui en profite.
Un cadre législatif clair
L’actualité récente a élevé la notion de sécurité au rang de priorité nationale. Elle revêt aujourd’hui un caractère d’urgence, notamment dans le secteur industriel où cette dernière est garante de nombreux enjeux humains, environnementaux et financiers.
D’après l’article R237-10 du code du travail, aucun salarié ne doit travailler d’une manière isolée, sans être équipé d’un dispositif lui permettant de communiquer immédiatement sa hiérarchie en cas d’accident. Responsable pénalement, le chef d’entreprise doit veiller personnellement à l’application des règles destinées à protéger la sécurité des travailleurs placés sous son autorité. Pourtant, s’il existe un cadre juridique bien défini et que les entreprises encourent des risques importants, cette obligation reste peu connue et encore moins respectée.
Sécurité et productivité, deux piliers indissociables
Si la productivité est le moteur d’une entreprise industrielle, l’aptitude à maîtriser l’imprévu, tout en restant productif, est un facteur décisif de compétitivité. Une récente étude portant sur « L’économie de la prévention », montre qu’un 1 euro investi dans la sécurité équivalait à 2,19 euros de gain en productivité (dans le domaine du BTP).
Au départ, la sécurité industrielle se concentrait sur les problèmes techniques, tels que l‘amélioration des systèmes ou des machines. Puis le facteur humain s’est imposé et a été rejoint par le facteur organisationnel. Il est désormais évident qu’un accident ne s’explique pas par une seule cause mais résulte d’une combinaison de plusieurs événements. L’amélioration de la sécurité repose donc désormais sur ces trois facteurs (technique, humain, et organisationnel). En améliorant la réactivité des équipes face à un accident, on peut réduire significativement son impact.
Des outils adaptés aux situations de mobilité
Depuis plusieurs années, le phénomène de travailleur isolé s’accélère. La rationalisation des exploitations a souvent contraint les entreprises à diminuer leur contingent humain, ce qui implique une demande croissante du marché pour des dispositifs PTI (Protection du Travailleur Isolé) et DATI (Dispositif d’Alarme du Travailleur Isolé), capable d’assister le personnel lors de situations potentiellement risquées, tout en s’adaptant aux spécificités des environnements.
Même si de nombreuses problématiques liées à la sécurité sur les sites industriels perdurent, les technologies et les réponses apportées évoluent rapidement. Les objets connectés représentent une avancée importante dans la recherche d’une réactivité accrue et d’une fluidité dans les échanges. Ils permettent de délivrer la bonne information à la bonne personne, au bon moment et apportent ainsi une valeur ajoutée au traitement d’une alarme jugée critique.
En cas d’accident, chaque minute compte
Les dispositifs DATI / PTI, sont particulièrement adaptés à une utilisation mobile sur site. Ils offrent des fonctions de sécurité personnelle, de localisation, de contrôle et d’assistance du travailleur isolé telle que la détection d’immobilité ou de chutes verticales, fréquentes dans le secteur industriel. Prenons l’exemple d’un technicien de maintenance, travaillant seul, dans la soirée du samedi. S’il glisse de l’échelle et que sa chute le laisse inconscient sur le sol, l’alarme « immobilité » de son dispositif PTI alertera le centre d’alarme extérieur toute en indiquant à ce dernier le lieu où le blessé se trouve.
En cas d’alerte, la mise en place de systèmes de communication fixes ou mobiles donne la possibilité aux équipes de faire remonter l’information en temps réel et de gérer l’ensemble des alarmes considérées comme critiques. Ce traitement raccourci de l’information permet de provoquer une action proactive, où la rapidité reste une notion essentielle en cas d’accident, lorsque chaque minute compte…
Il est donc désormais indispensable de mettre à disposition des hommes exposés à un risque un équipement performant et faible, qui permettra d’alerter immédiatement et efficacement. Les outils technologiques existent. Mais la sécurité est également une question de culture d’entreprise ou l’impulsion de la direction et l’adhésion des équipes en constituent la clé de voute.