Nvidia fait son show pour se rassurer face à Deepseek

 

Dans un contexte économique où Nvidia a perdu de la valeur en bourse après l’arrivée de DeepSeek, Jensen Huang, le patron de la firme californienne, veut marquer les esprits lors de sa grande conférence annuelle des développeurs. L’occasion de célébrer ses succès, malgré l’essor de la concurrence. 

 

Le patron de Nvidia, Jensen Huang, compte sur sa conférence annuelle des développeurs pour célébrer le succès du groupe, malgré l’essor de popularité du chinois DeepSeek. Le géant américain des semi-conducteurs tient sa grand-messe à San José (États-Unis) jusqu’au 21 mars. Le lancement de ChatGPT par OpenAI en 2022 a été très bénéfique pour Nvidia. En effet, ses cartes graphiques, couteuses, restent aujourd’hui incontournables pour les entreprises entrainant des modèles d’IA générative. De plus, l’objectif de Nvidia est de rendre ses puces et logiciels indispensables dans tous les domaines, comme les serveurs dans les centres de données, aux robots et à l’informatique quantique. Par ailleurs, Jensen Huang a récemment qualifié “d’incroyable” la demande pour sa “superpuce” Blackwell. Commercialisée depuis fin 2024, cette forte demande est justifiée par les progrès de l’IA générative nécessitant des composants plus sophistiqués. Effectivement, les récents nouveaux modèles ont une capacité de raisonnement plus poussée : ils prennent plus de temps à répondre aux questions des utilisateurs et fournissent de meilleurs résultant tout en expliquant leur réflexion. Certains ont également gagné en autonomie, en devenant peu à peu des “agents IA”, ayant la capacité de naviguer sur internet ou de passer une commande en ligne par exemple.

 

 Vers une propulsion de l’IA générative

 

 En trois ans le chiffre d’affaires de Nvidia a quasiment quintuplé. Mieux, ses revenus sur un an ont doublé à 130 milliards de dollars, dont il a dégagé près de 73 milliards de bénéfice net (+144%). Cette croissance risque de continuer, en vue de l’intérêt grandissante pour l’IA générative. En effet, la firme californienne est devenue la deuxième capitalisation boursière mondiale et règne sur les marchés financiers. Cependant, l’arrivée de DeepSeek en janvier a changé la donne avec son nouveau modèle R1 qui ne s’appuie pas sur le microprocesseur vedette de Nvidia, le H100. Cette décision a provoqué une chute importante de la valeur de Nvidia, avec des pertes s’élevant à plusieurs centaines de milliards de dollars, alimentant la panique de Wall Street. Malgré tout, pour de nombreux experts, cette réaction des marchés a été jugée comme une « erreur ». En effet, R1 est open source, permettant ainsi à des développeurs et chercheurs de l’essayer pour le tester ou concevoir des applications. Résultat : l’IA générative s’est vite propulsée au-delà des passionnés et des entreprises déjà à l’aise avec cette technologie. Un nouvel élan dont Nvidia compte bien profiter.