Présenté par certains médias comme le « Davos des geeks », le Web Summit de Dublin qui s’est tenu du 4 au 6 novembre, réunit depuis 4 ans l’écosystème européen du numérique. L’agence française pour le développement international des entreprises, Ubifrance, a sélectionné onze start-ups jugées « très innovantes » qui ont constitué la délégation officielle de l’agence au Web Summit. A cette occasion, la rédaction d’Alliancy propose à ses lecteurs de découvrir ces jeunes pousses du numérique.
Mila est un logiciel interactif de musique pour les enfants atteints de troubles de l'apprentissage tels que la dyslexie. L'enfant pourra parcourir un univers musical à la découverte des instruments du monde où une remédiation sensori-motrice, cognitive et communicative y est proposée sous forme de stimulations multimodales.
Fondée en juillet 2013 à Caen, Airdoc Solutions se présente comme un fournisseur de solutions clé en main pour les évènements professionnels. Elle a créé un badge NFC qui permet aux visiteurs de récupérer la documentation qui les intéresse en format numérique. De l’autre côté, les exposants ont la possibilité de s’affranchir du papier pour transmettre leurs informations, d’avoir des données sur les visiteurs intéressés par leurs produits, et de pouvoir les contacter ensuite.
La petite structure de 4 collaborateurs a obtenu 200 000 euros de fonds publics pour se lancer et effectue en ce moment un tour de table plus conséquent. Airdoc Solutions espère atteindre 300 000 euros pour 2015. Airdoc Solutions permet aux visiteurs d’un événement de récupérer facilement la documentation des prospects intéressants grâce à un badge NFC.
Stereograph est une start-up spécialisée dans l’édition de logiciels 3D. De Lille, où elle a été fondée en 2008, à San Francisco, où elle a installé un bureau fin 2013, la jeune pousse propose une série de solutions 3D pour la visualisation de projets architecturaux et le management d’infrastructure. La société est organisée autour de trois activités. La première, Stereograph Studio, repose sur la réalisation d'images et de vidéos 3D pour les architectes et la promotion immobilière. La seconde, Observ3D, propose aux professionnels de l'immobilier une nouvelle expérience de visite en réalité virtuelle, sur iPad ou même avec les Oculus Rift. Enfin, Teia Solution, permet de gérer à distance et en temps réel les infrastructures d'un bâtiment via une application Web 3D.
En mai 2014, Stereograph a bouclé une augmentation de capital de 2 millions d’euros auprès de Pleiade Venture et Nord France Amorçage. Elle compte parmi ses clients des grands comptes comme Total, Dior ou encore Safeway et prévoit de réaliser un CA de 2 millions d’euros en 2015-2016.
Salezeo est une jeune société parisienne qui se présente comme le premier réseau social dédié aux commerciaux. Fondée il y a trois ans, la start-up édite un logiciel en SaaS d’optimisation de la prospection commerciale qui intègre une base de données collaborative de plus d’1 million de contacts alimentés par une communauté de commerciaux et des moteurs de recherche qui collectent les informations pertinentes disponibles sur le web.
Afin de financer son développement, notamment à l’international, Salezeo a levé 1,5 million d’euros en février dernier auprès du fonds d’investissement Newfund. L’équipe de la société, constituée de 22 personnes, devrait bientôt s’élargir puisque la jeune pousse est en quête de nouveaux talents. Parallèlement, elle a lancé SalezeoLab®, un laboratoire de recherche soutenu par BPIfrance et spécialisé dans la collecte et l’analyse d’informations commerciales ainsi que dans les moteurs d’apprentissage intelligents.
Révolutionner la vie au travail en améliorant l’organisation des tâches ; c’est l’objectif d’Azendoo, une start-up bordelaise créée fin 2010. Elle propose une plateforme de collaboration en équipe, qui regroupe les discussions, les tâches et les documents (Evernote, Dropbox, Box, Google) de chacun. Via une solution en SaaS les salariés peuvent donc organiser leurs projets, gérer leurs tâches ou synchroniser leurs équipes, sans avoir à envoyer de mails
La formule attire les investisseurs puisqu’Azendoo a déjà bouclé plusieurs tours de tables : 700 000 euros en 2012 auprès d’Halisol, une société d'investissements luxembourgeoise, puis 800 000 euros début 2014 auprès d’investisseurs privés. Aujourd’hui la jeune société est en recherche active de fonds pour un nouveau tour de table de 2,5 millions d’euros qui devrait aboutir d’ici la fin de l’année.
Azendoo pourrait ainsi étoffer son équipe, actuellement constituée de 10 personnes et continuer sa croissance à l’international alors que 50% de ses ventes se font déjà aux USA. La start-up revendique plus de 300 clients payants.
Fondée en 2006 à Compiègne, Linkfluence est une société française spécialisée dans les solutions de monitoring, d’analyse et d’activation des médias sociaux. Elle a créé la suite logicielle Radarly, disponible en SaaS qui se propose d’ « écouter la totalité du web social pertinent pour les marques afin d’en tirer des enseignements directement exploitables par les différents services de l’entreprise ». Gestion de la réputation, construction de la relation influenceurs, analyse concurrentielle, évaluation des actions de Community Management, font notamment partie des services proposés par la solution.
La société s’appuie sur un secteur en pleine expansion : selon l’institut d’études Gartner, le Social Media Intelligence connait une croissance exponentielle et devrait peser 4 milliards de dollars dès 2015. Un marché fleurissant donc, sur lequel Linkfluence souhaite s’imposer comme le leader européen d’ici 2 ans. Pour ce faire, la jeune entreprise a racheté en septembre dernier son concurrent français, la société TrendyBuzz, spécialisée dans l’e-reputation et la veille pluri-médias.
Depuis 2011, l’entreprise, qui compte 75 salariés, a réalisé plusieurs levées de fonds pour un montant total de 8,5 millions d’euros. A ce jour, elle capte et analyse plus de 110 millions de publications par jour et monitore plus de 300 millions de sources en 60 langues. Parmi ses clients, Linkfluence compte des groupes comme Sanofi, McDonald’s, Pfizer, Club Med, Pernod Ricard, Canal+ ou encore Universal Music.
Lauréate du concours mondial de l’innovation 2014 dans la catégorie Big Data, Qucit est une start-up bordelaise qui développe des algorithmes pour l’analyse prédictive. La toute jeune société, créée en mai dernier, a construit une solution de régulation collaborative de système de véhicules partagés. Cette dernière est Intégrée à « La bonne station », l’application de Keolis (filiale de la SNCF) gérant les vélos en libre-service de Bordeaux.
Qucit s’intéresse à la disponibilité et au mouvement des vélos pour pouvoir prédire, jusqu’à douze heures à l’avance, le remplissage des stations. Les usagers peuvent ainsi voir en temps réel l’état du parc de vélos en libre-service, tandis que les équipes de maintenance s’en servent pour savoir, par exemple, quelle borne remplir en priorité.
Le deep-learning réunit des algorithmes du domaine de l’apprentissage automatique ou machine learning pour simuler le fonctionnement de l’activité neuronale d’un cerveau humain. Utilisé par certains grands groupes pour la reconnaissance d’images ou la prédiction des comportements des utilisateurs en ligne, le deep-learning tend à devenir un outil utilisé par les entreprises pour améliorer leur efficacité.
C’est sur ce secteur que DreamQuark, start-up fondée à Calais en mars 2014, s’est positionnée. Elle édite des solutions qui ont vocation à aider les professionnels de la santé et les assurances à développer des applications de prévention, de diagnostic et de soins innovants en utilisant leurs lots de données.
Actuellement incubée à Télécom ParisTech, la jeune pousse est en route vers une première levée de fonds afin de développer son activité.
Bonitasoft, entreprise grenobloise fondée en 2009, propose une suite logicielle de Business Process Management (BPM) en Open Source, utilisée par les entreprises pour automatiser et optimiser leurs processus métiers. Ce positionnement a séduit les investisseurs, puisque la jeune société a déjà levé un total de 22,5 millions d’euros depuis sa création.
A ses débuts, Bonitasoft ne comptait que 10 collaborateurs. Elle regroupe maintenant 140 employé(e)s réparti(e)s dans ses bureaux de Grenoble, Paris, San Francisco et New-York. La société recrute actuellement des commerciaux et développe une nouvelle version de sa solution logicielle.
Présentée par ses fondateurs comme « le parfait mélange de Pinterest et Instagram », Uplike est une application gratuite qui permet de regrouper et de partager ses liens favoris. Créée début 2013, la start-up a lancé son application en aout de la même année sur IOS puis en novembre sur Android. Le parti pris de la jeune pousse est de s’appuyer sur la communication visuelle plutôt que sur les messages textes ; les utilisateurs s’envoient des médias (photos, dessins, vidéos) et peuvent les rendre publics afin que toute la communauté puisse y répondre.
Après avoir réalisé une levée de fonds de 400 000 euros à son lancement, la jeune pousse prépare un nouveau tour de table afin d’assurer son développement. Parallèlement, elle souhaite agrandir son équipe de 8 personnes en recrutant un(e) content manager. Uplike revendique plus de 2 millions d’utilisateurs, majoritairement basés en Amérique du nord.
Fondée à Montpellier au printemps 2012, Authentication industries est une start-up qui développe, brevète et commercialise des solutions d’authentification à destination des marchés Secure Track & Trace et de la Big Data. Ses solutions sont basées sur un code d’intégrité qu’elle a développé, l’AiCode®.
Grace à cette technologie le produit ou le document est analysé à l'aide d'un scanner ou d'un smartphone, puis révèle son authenticité instantanément. Selon la jeune pousse, ce code « possède les mêmes fonctionnalités qu’une puce RFID avec simplement du papier, de l’encre et un smartphone ». Une technique qui pourrait être appliquée afin de protéger les marques de la contrefaçon ou les documents officiels de la falsification.
Aujourd’hui la start-up, lauréate du Concours National 2012 d’aide à la Création d’entreprises de technologies innovantes du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, compte 7 salarié(e)s et prévoit 17 embauches en 2015. Parallèlement, elle prépare pour la fin de l’année une levée de fonds auprès d’investisseurs privés. Authentification Industries prévoit un chiffre d’affaires de 300 000 euros pour 2014 et ambitionne d’atteindre 2, 6 millions d’euros pour l’année 2015.
Consultez d’autres diaporamas :
- 20 personnalités françaises qui comptent dans l’Internet des objets
- 30 start-up qui montent dans le big data
- Ces start-up qui surfent sur le modèle Airbnb
- 10 jeunes français innovants selon les prix MIT