Oracle a annoncé un investissement de 5 milliards de dollars sur 5 ans dans les infrastructures cloud au Royaume-Uni pour soutenir la vision du gouvernement britannique sur l’intelligence artificielle. Cet investissement renforce les relations entre les États-Unis et le Royaume-Uni, dans un contexte de négociations économiques et de régulations numériques internationales.
Le PDG d’Oracle, Larry Ellison, a annoncé investir 5 milliards de dollars sur 5 ans dans les infrastructures cloud au Royaume-Uni. L’objectif de celui-ci est de “soutenir la vision du gouvernement britannique pour un avenir axé sur l’intelligence artificielle”. Dans un communiqué, l’entreprise américaine a annoncé que le but de cet investissement est de « répondre à la demande en croissance rapide » du cloud du pays, ainsi que « d’aider le gouvernement britannique à concrétiser sa vision en matière d’innovation et d’adoption de l’IA ». Cela survient après l’annonce du premier ministre britannique, à la mi-janvier, qui avait annoncé vouloir attirer les entreprises de l’IA en leur laissant tester sur son sol leurs innovations avant toute régulation, faisant fi des préoccupations éthiques et sécuritaires autour de cette technologie.
Vers un accord économique entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni
Larry Ellison est un soutien historique de Donald Trump et témoigne par cet investissement de bonnes relations entres les Usa et l’Angleterre, dans un contexte où Washington cible l’Union Européenne, en raison de sa régulation des géants du numérique. De plus, le dirigeant britannique espère négocier avec lui un accord économique qui permettrait à Londres d’échapper aux droits de douane des Etats-Unis. Par ailleurs, le ministre britannique au Commerce Jonathan Reynolds est attendu mardi à Washington pour des discussions sur le sujet. Pour rappel, Larry Ellison est impliqué dans le grand projet d’infrastructures pour l’IA, Stargate, avec la société japonaise SoftBank et OpenAI. Donald Trump avait d’ailleurs annoncé, fin janvier, quelque 500 milliards de dollars pour la construction et la gestion de centres de données. Cette coalition permet à Oracle une accélération majeure, puisque le géant pèse moins de 5% du marché mondial, contre près de deux tiers pour le trio Google, Microsoft et Amazon.