Lors du FIC, il a été aussi question de l’exemple médiatique du Costa Rica, Etat souverain mis à genoux depuis près d’un mois par des cybercriminels, ce qui laisse voir l’étendu des risques pour les pays ne prenant pas la menace au sérieux ou ceux qui se retrouvent esseulés, sans pouvoir compter sur des soutiens internationaux.
Mais derrière les messages sur la nécessité d’une solidarité cyber entre Etat-membres européens ou encore le satisfecit concernant la bonne marche de l’écosystème cyber national, Guillaume Poupard, dont c’était le dernier FIC en tant que directeur de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi, qui attend son nouveau dirigeant cet été), a également appelé à ne pas ignorer les « oubliés de la cybersécurité ».
« Les cybercriminels vont là où cela rapporte et où le risque pour eux est moindre : les ETI souffrent donc de plus en plus. C’est moins spectaculaire, mais tout aussi dramatique » a-t-il ainsi souligné. Ces entreprises, au cœur de notre tissu économique, se retrouvent bien souvent – à l’image du Costa Rica – livrées à elles-mêmes pour se défendre, avec un manque important de moyens humains et techniques.
Et elles ne sont pas seules à être des « oubliés » : en plus des niveaux européen et national, l’Anssi insiste aujourd’hui sur l’importance de l’action au niveau territorial, à commencer par la protection des établissements de santé et des collectivités, dans le cadre des dotations du plan de Relance. Guillaume Poupard, lui signale avant son départ, ce territoire qui lui semble le plus isolé face à la cybermenace : « N’oublions pas l’Outremer ».
Cet édito est issu de notre newsletter de la semaine du 6 au 10 juin 2022.
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