Une panne d’ampleur a affecté les systèmes de Microsoft ce vendredi 19 juillet. Les conséquences ont été globales pour de nombreux secteurs, tant le caractère systémique de l’entreprise américaine est important. 

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Avions cloués au sol, passagers désabusés, chaînes de télévision indisponibles, hôpitaux à l’arrêt… L’impact de la panne informatique mondiale a été majeur ce vendredi 19 juillet, pour de très nombreux secteurs économiques. Une mise à jour réalisée par l’entreprise américaine de cybersécurité CrowdStrike sur les systèmes Microsoft a créé un dysfonctionnement majeur de ses solutions.  

L’Anssi (Agence nationale de sécurité des systèmes d’information) écarte l’hypothèse d’une cyberattaque. « Aucun élément en l’état ne donne à penser qu’il s’agit d’une cyberattaque », indique l’agence sur X en milieu de matinée. Cependant, les conséquences à l’échelle mondiale sont importantes pour ce vendredi noir, tant le géant américain est un acteur systèmique. 

Le secteur aérien déboussolé 

Une des manifestations les plus frappantes de cette gigantesque panne pour le grand public a été la perturbation du secteur aérien. Peu d’acteurs ont été épargnés. Aux États-Unis, les vols des trois principales compagnies du pays, Delta, American Airlines et United, ont été temporairement suspendus. C’est également le cas de l’ensemble des vols de l’aéroport de Berlin (Allemagne) et des atterrissages à Zurich (Suisse). 

En France, la compagnie Transavia a évoqué d’importantes perturbations, tandis qu’Air France a signalé des impacts sur certaines escales. Dans ce secteur, le numérique est primordial pour la gestion du trafic, mais aussi pour celle des passagers. Une forme de retour en arrière s’est produite dans les aéroports, lorsque des voyageurs se sont vus enregistrés via des cartes d’embarquement manuscrites et l’embarquement effectué grâce à des feuilles d’émargement. Toutefois, un retour progressif à la normale intervient en cours de journée, dans ce secteur. 

Des hôpitaux à l’arrêt 

Le secteur de la santé, particulièrement vulnérable, a également été impacté dans plusieurs pays, notamment au Royaume-Uni et aux Pays-Bas. Mais c’est en Allemagne que les conséquences ont été les plus importantes. Dans le nord du pays, à Kiel, toutes les opérations de la journée ont été annulées en raison d’un impact majeur sur les systèmes d’information de l’établissement. 

Une piqûre de rappel pour Paris 2024 

À une semaine de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, l’organisation ne s’attendait pas à devoir gérer ce « bug » global. « Nous avons subi la panne qui a touché les systèmes Microsoft », reconnaît Tony Estanguet, ce vendredi 19 juillet. « Tous nos serveurs ont été impactés, nos opérations ont été ralenties mais nous travaillons dessus avec nos experts », poursuit-il, reconnaissant ne pas avoir anticipé ce type d’événement à quelques jours des Jeux, mais assurant que les opérations continuaient. 

Des médias perturbés 

« Une gigantesque panne informatique », a évoqué Christophe Beaugrand, en ouverture de l’émission Bonjour! sur TF1, quinze minutes après l’heure prévue. Hors de l’Hexagone, ce sont les chaînes britanniques Sky News et australienne ABC qui ont également vu leurs programmes affectés par ce dysfonctionnement. 

Des bourses en retard 

L’onde de choc a été ressentie jusque sur les places boursières européennes. À Londres, la bourse a connu un retard à l’ouverture, s’accompagnant d’une baisse, comme les bourses de Paris et de Francfort.